Le sabotage amoureux
Amélie Nothomb
Publié en 1993
124 pages
D'autres romans d'Amélie Nothomb :
Péplum
Attentat
Quatrième de couverture :
Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? Que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ? Que passé la puberté, tout le reste n'est qu'un épilogue ?
Vous l'apprendrez et bien d'autres choses encore dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique, absolu, celui qui peut naître dans un cœur de sept ans. Un sabotage amoureux : sabotage, comme sous les sabots d'un cheval qui est un vélo...
Avec ce roman, son deuxième livre, Amélie Nothomb s'est imposée comme un des noms les plus prometteurs de la jeune génération littéraire.
Ayant beaucoup aimé les semi-autobiographies La métaphysique des tubes ainsi que Biographie de la faim, je me suis lancée en toute confiance dans cette lecture qui se situe entre les deux romans cités précédemment.
La jeune Amélie se retrouve dans un ghetto en Chine dans lequel tous les enfants étrangers improvisent une « troisième guerre mondiale » à l’image de celle des adultes, parce qu’avoir un ennemi est nécessaire à leurs jeux.
J’ai été séduite par le narcissisme propre à l’enfance qui se dégage de cette œuvre, cette candeur naïve dont fait preuve la petite Amélie ainsi que sa vision si enfantine et donc si touchante de l’enfance. Pour elle, véritablement, il n’y a pas de vie heureuse possible après 11 ans (âge où l’on a déjà beaucoup vécu de son point de vue). J’ai d’ailleurs relevé à ce propos une très jolie phrase qui atterrira dans mon cahier de citations : « J’ai toujours su que l’âge adulte ne comptait pas : dès la puberté, l’existence n’est plus qu’un épilogue. »
La quatrième de couverture nous averti que ce livre est un roman d’apprentissage… et c’est vrai qu’on en apprend des choses, ces choses qui nous paraissent si courantes, si banales mais qui sont ici reprises du point de vue d’une fillette de sept ans. Avoir des amis est ainsi signe de dégénérescence, l’élite de la nation est composée par les petites filles et les garçons appartiennent à l’espèce des « ridicules ».
Enfin, l’amour pur et sincère que la petite fille porte à Elena, jeune italienne à la beauté éblouissante m’a particulièrement touchée. J’ai trouvé ce récit à la fois tendre et cruel, drôle et dramatique. Un vrai petit bijou.
En bref un excellent roman, peut-être un peu en dessous de certains autres de la même auteur, mais qui reste très agréable à lire !