Les précieuses ridicules
Molière
Première représentation en 1659
Synopsis :
Deux provinciales, la tête farcie de romans, débarquent à Paris en quête de princes charmants et de succès mondains. Méprisant deux honnêtes prétendants qui leur parlaient mariage, elles succombent au charme tapageur de deux galants enrubannés qui leur promettent amour et gloire... Mais, horreur ! Voilà ces beaux messieurs rossés et démasqués par les prétendants... dont ils n'étaient que les valets !
Au rythme époustouflant de la farce, mais avec la finesse d'un moraliste, Molière fait le procès de la préciosité et pose l'éternelle question du snobisme.
Le rendez-vous du challenge 1000 ans de littérature, organisé par Bookine, nous réunissait cette fois-ci autour de Molière et La Fontaine/Boileau. Ayant eu des échos assez négatifs de ce dernier, je me suis pourtant procuré L’art poétique afin de m’en faire ma propre idée. La poésie est d’ordinaire un genre qui ne me conquit par réellement et cette règle s’est malheureusement révélée vraie une fois de plus.
Je ne voulais malgré tout pas en rester là pour ce challenge est ai donc emprunté une des œuvres de Molière qui traînait dans la maison. Je me suis empressée de dévorer Les précieuses ridicules, que j’avais envie de lire depuis des années, sans jamais me laisser tenter (parce que quand même, on nous fais lire tellement de pièces de Molière depuis le collège que ça en devient lassant).
Aussitôt commencée, aussitôt terminée ! La pièce est en effet très courte. On reconnaît malgré tout bien la patte de Molière à travers le jeu des domestiques qui prennent la place de leur maître le temps de donner une bonne leçon aux fameuses « précieuses », à travers également l’omniprésence du ridicule et de l’ironie. Le thème traité reste moderne et fait sourire. Il s’agit en effet de ridiculiser deux jeunes femmes qui ont éconduit de manière très peu hautaine leurs prétendants, sous le prétexte futile et superficiel qu’ils ne portaient pas les derniers habits à la mode et que leur conversation ne convenait pas aux usages du monde.
Le langage utilisé est difficile de prime abord, et ce notamment parce que les deux précieuses dont il est question dans ce roman utilisent des tournures de phrase qu’elles veulent spirituelles et qu’elles sont finalement presque les seules à comprendre. Malgré tout, on s’y fait vite et ces marques « d’esprit » font rapidement sourire. Le clin d’œil à la Carte de Tendre m’a également beaucoup amusée !
En bref, une lecture agréable qui, bien que courte, aura su me divertir.
Les articles des autres participants ici. Une nouvelle fois, merci Bookine pour l'organisation de ce challenge !