Les lectures de Nymi

Vendredi 9 avril 2010 à 20:43

Encore une danse
Katerine Pancol
Publié en 1999
285 pages 

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Quatrième de couverture :

Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha ont grandi ensemble à Montrouge. Ils ont habité le même immeuble et sont allés dans les mêmes écoles. Depuis, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres. Ils pratiquent toujours leurs rites d’amitié, même si leur « musique », parfois, émet quelques fausses notes.
Mais une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s’annonce, et le groupe menace de voler en éclat.
 


 
En un mot : bouleversant. C’est le genre de livre qui serre le cœur et noue la gorge. Le genre de livre auquel on pense jours et nuits et qui nous hante pas mal de temps après qu’on l’ai refermé.

Un roman comme je les aime, qui fait monter les larmes aux yeux, qui décrit les sentiments avec une telle violence que ça en est douloureux. Un roman qui fait qu’on se retrouve accroché à ses pages, à 4h du matin, parce qu’on vient précisément d’en rêver. Pancol m’impressionnera toujours je crois, par la force qu’ont les sentiments qu’elle décrit, leur violence même.

En bref, un véritable coup de cœur qui me suivra encore longtemps !

Jeudi 22 avril 2010 à 23:13

Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
Katherine Pancol


Première publication en 2010
848 pages



http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/9782226208316.jpgD'autres livres de Katherine Pancol :

Encore une danse
Embrassez-moi

Quatrième de couverture :

Souvent la vie s’amuse.
Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d’un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.
Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l’imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d’un homme tremblant.
Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue…
Et la vie n'est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi...




 

Euphorique. Je crois que c’est le mot qui pourrait décrire le plus exactement ce que je ressens après avoir tourné la dernière page de ce livre.

J’ai eu l’impression de retrouver les personnages que j’avais quitté l’été dernier, après avoir refermé La valse lente des tortues. C’était comme si je retrouvais d’anciens amis, mieux même je crois. Je me suis laissée emportée par les phrases, la magie des mots et les états d’âme des personnage.

Joséphine m’a une fois de plus touchée plus que de raison. Sa fragilité et son indécision, ses doutes et son manque de confiance en elle ont raisonnés très fort en moi. Je suis une nouvelle fois tombée amoureuse de Gary et j’ai réussi à apprécier Hortense, réellement. J’ai maudit encore et encore le Cure-Dent et j’ai adoré les répliques de Junior. Zoé et Gaétan m’ont beaucoup émue, et Shirley m’a attendrie dans sa souffrance.

Je n’oublierai pas non plus les écureuils de Central Park que les touristes nourrissent et photographient le samedi et le dimanche et qui se retrouvent seuls lorsque le lundi arrive.

Ce livre est un appel à l’amour, à la confiance en soi et à l’espoir. Pendant des heures entières, je me suis sentie plonger dans une autre vie, et j’avoue avoir du mal à me séparer des personnages à présent. J’était ravie lorsque j’ai vu le nombre de pages que j’avais à lire, mais j’ai rapidement déchanté lorsque je me suis rendue compte, quelques heures plus tard, qu’il ne m’en restait plus qu’une cinquantaine à savourer. Et c’est réellement ça, j’ai savouré ce livre, savouré chacune des phrases, leur poésie et leur violence aussi.

Un roman magnifique qui donne envie de se jeter à corps perdu dans la vie, de faire des rencontres, de partager quelques instants d’éternité avec les personnes importantes et surtout, surtout, d’être heureux.

Un petit bijoux.

 

Une petite citation :

" Il avait appris tout petit qu'il ne fallait pas qu'il s'abandonne parce qu'elle le lâcherait comme elle l'avait pris. Comme un parapluie. Il éprouvait de la sympathie pour les parapluies qu'on oubliait tout le temps partout."

 

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Je suis allée à la dédicace de Katherine Pancol et…

J’ai fais la queue pendant deux heures,

J’ai parlé à de véritables adeptes de lecture,

J’ai paniqué au moment de m’avancer pour recevoir ma dédicace.

Puis les mots sont sortis tout seul et je me suis fait l’impression d’une gamine devant le Père Noël. Et c’était ça : émue aux larmes, le cœur qui battait à cent à l’heure et un sourire scotché aux lèvres pendant toute la soirée.

Alors, juste un mot : merci.

 

 

 

 

Samedi 1er mai 2010 à 11:23

La fille de papier
Guillaume Musso

 Première publication en 2010
376 pages

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Quatrième de couverture :

« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
D’où sortez-vous ?
Je suis tombée.
Tombée d’où ?
Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d’inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...

Une comédie vive et piquante.
Un suspense romantique et fantastique.
Quand la vie ne tient plus qu’à un livre !

 

 

 

Avis partagé sur ce roman, peut-être dû au fait que je me suis jetée dessus juste après avoir terminé le livre de Katherine Pancol. C’est peut-être pour ça que la description de certains sentiments m’a semblé un peu fade…

Je concède qu’on puisse penser que Musso est un auteur commercial : il sait ce  qui marche et utilise des références qui font mouche (on trouve tout de même l’histoire de deux adolescentes fans de Robert Pattinson !). Mais je pense qu’on ne peut le réduire à ça. Parce qu’auteur commercial ou non, il m’a touchée, comme toujours. Je ne reste jamais indifférente en lisant un roman de Musso, et après tout, n’est-ce pas l’une des choses qu’on demande à un livre ?

Alors oui j’ai étais touchée par cette histoire, ce lien entre un auteur et un de ses personnages secondaires. J’ai aimé la façon dont Musso explique comment Tom Boyd écrit, les sentiments qui l’agitent face à l’inspiration et surtout, surtout son rapport avec les lecteurs. J’ai été séduite par les esquisses de portraits de personnages en apparence sans réelle profondeur, et qui se révèlent pourtant au gré des pages, laissant derrière eux une impression fugitive, une phrase ou une atmosphère. Alors certes, on peut reprocher à Musso une certaine facilité d’action (et encore…) mais le fait est que ce roman touche, et qu’il parle au lecteur que nous sommes. Ainsi donc, tant pis pour le reste, je ne retiens que l’hommage à l’écriture et à la lecture !

 

 
"
Au fond, c’est quoi un livre, Milo ? De simples lettres alignées dans un certain ordre sur du papier. Il ne suffit pas d’avoir mis le point final à un récit pour le faire exister. J’ai dans mes tiroirs quelques débuts de manuscrits non publiés, mais je les considère comme des histoires mortes parce que personne n’a jamais jeté un œil dessus. Un livre ne prend corps que par la lecture. C’est le lecteur qui lui donne vie, en composant des images qui vont créer ce monde imaginaire dans lequel évoluent les personnages."

Lundi 7 juin 2010 à 19:23

Péplum
Amélie Nothomb


~ Challenge ABC ~

 Première publication en 1996

153 pages

D'autres romans d'Amélie Nothomb :

Le sabotage amoureux
Attentat

 

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Quatrième de couverture
 
:

L’ensevelissement de Pompéi sous les cendres du Vésuve, en 79 après Jésus-Christ, a été le plus beau cadeau offert aux archéologues. A votre avis, qui a fait le coup ?

Pour avoir deviné un des plus grands secrets du futur, la jeune romancière A.N. est enlevée pendant un bref séjour à l’hôpital, et se réveille au XXVIème siècle, face à un savant du nom de Celsius. Entre ces deux personnages que tout oppose – elle furieuse contre ce rapt, lui contre cette fille qui en sait trop – s’instaure une conversation où il sera question de la grande guerre du XXIIème siècle, du réel et du virtuel, de voyages dans le passé, mais aussi d’art, de philosophie, de morale.

Science-fiction, satire, finesse psychologique d'un affrontement verbal où chacun cherche la faille de l'autre : dans ce mélange détonant, on retrouve l'humour acide, l'insolence, l'éclat du style qui placent la romancière d'hygiène de l'assassin au tout premier rang des écrivains de sa génération.

 

 

 

Il reste à présent assez peu de romans d’Amélie Nothomb que je n’ai pas lu, alors quand je tombe – comme ce fut le cas – sur deux livres d’elle qui m’étaient inconnus (et en plus chez un bouquiniste), je ne peux m’empêcher de les acheter, agrandissant ma PAL par la même occasion.

J’ai lu Péplum en une après-midi : impossible de le reposer après avoir tourné les premières pages. La quatrième de couverture me semblait prometteuse, et le livre a été au delà de mes espérances.

La jeune auteur A.N. au « QI de jacinthe » émet un jour l’hypothèse un peu folle que l’éruption de Vésuve qui ensevelît Pompéi en 79 serait le fait des hommes du futur. Le lendemain, elle subit une opération qui nécessite une anesthésie générale. Lorsqu’elle se réveille, elle découvre avec stupéfaction qu’elle n’est plus en 1995 mais en 2850 ! Un scientifique, Celsius, chargé de rester auprès d’elle et de s’en occuper – bien contre son grès par ailleurs – lui apprend qu’avec ses hypothèses, elle met en péril leur société.

Se met ainsi en place un dialogue entre les deux représentants de deux époques que tout oppose à présent. L’ironie mordante si chère à Amélie Nothomb est plus que jamais présente et savoureuse à souhait.

Nous découvrons une vision du future bien pessimiste à la vérité : le mariage résiliable, la suppression pure et simple du Sud, une omniprésence de l’énergie…

Un éclair de génie à mon sens, et un des meilleurs Nothomb !

Jeudi 10 juin 2010 à 13:25

La grammaire est une chanson douce
Erik Orsenna

 

Publié en 2001

136 pages

  

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D'autres titres :

Les Chevaliers du Subjonctif

Quatrième de couverture :

"Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime.

Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.

Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase.

Il me sembla qu’elle nous parlait :
- Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
- Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.



Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver."

 

 

Construit à la manière d’un conte poétique, ce petit livre est un éloge de la langue française, un véritable appel à reconsidérer la grammaire non comme une obligation rébarbative mais comme une chose ludique et agréable.

 

J’ai été séduite par l’histoire, certes enfantine et parfois maladroitement amenée, mais toujours touchante. Et j’ai beaucoup aimé la façon qu’a l’auteur de personnifier les mots, d’en faire des personnes à part entière, avec des sentiments et des désirs de liberté et, grâce à ses habiles métaphores, de réexpliquer les composantes d’une phrase de façon ludique.

 

J’ai sourit en lisant la critique de l’analyse littéraire froide qui dissèque véritablement les mots que j’ai tout de même trouvé extrême (même lorsque nous faisions de l’analyse de textes pure et dure je ne me souviens pas avoir trouvé des termes aussi… scientifiques et vides de sens !). Un passage m’a notamment interpellée :  « Le matin, on nous apprenait à découper la langue française en morceaux. Et l’après-midi, on nous apprenait à dessécher ces morceaux découpés le matin, à retirer tout leur sang, tout le suc, les muscles et la chair. »

 

Orsenna appelle au contraire à aimer la langue française, à choyer les mots que nous utilisons et empêcher la disparition de certains autres. Il revendique l’extrême richesse de notre langue et on se prend l’envie d’apprendre de nouveaux mots, juste pour le plaisir de les prononcer.

 

La vision de la langue française est tout de même très enfantine, et ce livre est à mon sens plus un livre pour les enfants d’une dizaine d’année que pour les adultes.

 

En bref une lecture agréable qui m’aurait sûrement plus séduite il y a quelques années de cela.

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