L’idiot de Shanghai
Pierre Péju
Publié en 2009
110 pages
Quatrième de couverture :
"Je ne crois pas qu'il soit possible d'écrire des livres... vraiment nouveaux. Un livre, ça se copie, ça se recopie, mais ça ne s'invente pas. Il n'existe que très peu de livres. Ou bien un seul. Pas même un livre...
Ne rien créer : reprendre... Songez-y. Pendant qu'il est encore temps."
Pierre Péju, à travers trois nouvelles subtiles, nous propose une réflexion pleine de finesse et d'humour sur l'écrivain et ses personnages.
J’ai acheté ce recueil de nouvelles il y a peu, sans doute attirée par la couverture ainsi que ce que le résumé promettait : une lecture rapide, pleine de réflexion certes mais abordable de par sa taille.
J’ai pourtant de nombreuses choses à dire sur ce si petit livre. Tout d’abord, j’ai énormément apprécié le style de l’auteur : léger, jamais pompeux mais pourtant très poétique. Les mots coulent et on s’y laisse entraîner avec ravissement.
Des trois nouvelles, la première est celle qui m’a le moins frappée. Pourtant, Péju y raconte l’histoire d’un écrivain qui deviendrait subitement incapable de déchiffrer une seule lettre et se retrouverait du même coup totalement dépaysé, d’autant plus qu’il se trouve à Shanghai ! Cette nouvelle est le prétexte à une description de ce que serait la vie de tous les jours sans la capacité de lire, idée certes intéressante mais qui aurait méritée d’être plus exploitée et non noyée sous la quantité d’actions se déroulant dans le même temps.
La seconde nouvelle est nommée Les noces de Barbe-Bleu et n’est ni plus ni moins qu’une réécriture moderne du célèbre conte. J’ai peu de choses à dire sur cette nouvelle sinon que j’en ai apprécié l’originalité ainsi que la chute, aussi inattendue que bien pensée.
Enfin, la dernière nouvelle est sans conteste ma préférée de ce recueil. Elle s’intitule Les dernières notes de Sherlock Holmes et semble être une réflexion approfondie sur le thème de la manipulation et de la folie. Il me semble difficile de la résumer sans trop en dire, aussi me contenterai-je d’ajouter qu’elle m’a donné l’envie de me plonger dans au moins un Conan Doyle afin de découvrir les aventures de Sherlock Holmes. (non, je n’en ai jamais lu, honte à moi !)
En bref, un recueil de nouvelles agréable et idéal pour se changer les idées entre deux lectures.