Bonjour tristesse
Françoise Sagan
Publié en 1954
153 pages
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Un certain sourire
Quatrième de couverture :
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.
La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un "charmant petit monstre" qui allait faire scandale. La seconde moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.
J’ai beaucoup entendu parler de Françoise Sagan et notamment dans son combat aux côtés d’autres féministes, aussi quand j’ai vu ce titre chez un bouquiniste j’ai sauté sur l’occasion.
Ce roman est le premier d’une longue série et a été inspiré par un vers d’Eluard à propos de la tristesse. Il se lit très rapidement et de préférence un jour de soleil et au bord de la plage pour recréer le cadre spatial du récit.
Comme dit dans la quatrième de couverture, ce roman est l’histoire d’un père et sa fille qui se prélassent dans ce qu’eux-mêmes nomment « décadence », une vie sans attache dans laquelle les sentiments sont éphémères et légers. Mais l’arrivée d’une femme aux antipodes de cet univers vient bouleverser les habitudes des deux protagonistes au grand damne de Cécile qui oscille tour à tour entre amour et haine vis à vis de cette femme.
J’ai adoré les introspections de l’héroïne qui sait être touchante malgré son évidente frivolité, son manque de réflexion et parfois même de maturité. Les sentiments sont décrits dans toute leur force, en ne masquant jamais les noirs désirs des personnages. C’est peut-être le côté entier des personnages qui m’a séduite : ce ne sont que des êtres humains soumis au désir et attiré avant tout par le plaisir d’une vie facile.
Le style est simple, claire et coule facilement. Les pages se tournent sans ennui, sans même que nous en prenions conscience.
En bref, une courte lecture, agréable, et qui me donne envie de découvrir d’autres titres de Sagan !