L’Alchimiste
Paulo Coelho
Publié en 1988
220 pages
Quatrième de couverture :
« Le levant s’était mis à souffler… Il amenait les Maures sans doute, mais il apportait aussi l’odeur du désert… Il apportait la sueur et les songes des hommes qui étaient partis en quête de l’Inconnu, en quête d’or, d’aventures, et de pyramides. »
Alors le jeune berger andalou se prit à envier la liberté du vent et comprit qu’il pourrait, comme lui, traverser les pays et trouver sa Légende Personnelle…
Destiné à l’enfant que chaque être cache en lui, L’Alchimiste est un merveilleux conte philosophique qui nous guide sur la voie d’un trésor oublié…
Et des terres noires andalouses aux mystères de l’Egypte, déchiffrant les augures du ciel, le lecteur trouvera lui aussi le secret de l’Alchimie.
Les avis concernant L’alchimiste étant très variés (j’ai trouvé des gens qui parlent de « coup de cœur » et d’autres de « déception »), j’ai décidé de me faire ma propre idée sur ce roman philosophique.
J’ai tout d’abord été séduite par l’écriture toute en simplicité de Coelho qui rend la lecture fluide et agréable. J’ai lu qu’on lui reprochait cette simplicité d’écriture mais je n’en ai pas été incommodé, et pourtant je suis assez difficile sur le style des auteurs !
J’ai apprécié les nombreuses descriptions qu’on pourrait qualifier de poétiques, et notamment celles du désert qui n’est pas vu comme un milieu figé mais comme faisant partie intégrante de l’Âme du Monde.
Dans ce roman sont expliqués quatre concepts clés pour réussir à atteindre sa Légende Personnelle. Les explications de celle-ci sont tout d’abord à trouver dans les Signes que nous recevons au quotidien et ce sans nous en rendre compte. Il peut s’agir de rencontres, de conversations et parfois, plus simplement, d’observations. Vient ensuite la notion d’Âme du Monde qui explique le fait que chaque action que nous faisons a forcément une répercussion sur le monde qui nous entoure. Coelho affirme également que nous n’avons qu’une Légende Personnelle à accomplir, une seule chose à faire et qui remplira toute notre vie. Enfin, il aborde le Langage du Cœur qui est cette nécessité pour nous de parvenir à un équilibre entre notre raison et la voix de notre cœur qui cherche à se faire entendre à travers les sentiments, les intuitions, les peurs, les désirs…
Ce roman sans prétention nous rappelle l’air de rien que nous avons quelque chose à accomplir, une chose qui nous permettra d’être en harmonie avec nous-même et nous permettra de nous fondre dans l’Âme du Monde. Malgré une vision assez naïve de la vie en générale, j’ai été touchée par cet appel à l’espoir.
Je me permets cependant quelques petits reproches qui m’ont fait tiquer pendant ma lecture. Tout d’abord, j’ai eu l’impression de relever un fouillis de sources religieuses, j’ai eu l’impression que tout se mélangeait : les différents dieux et les religions correspondantes, les songes (ou visions), le voyage astral, la réincarnation, le concept du paradis… Certes nous pouvons peut-être en conclure que toutes les religions ne sont qu’une au final et que seule la foi demeure importante, mais je demeure tout de même perdue au milieu de toutes ces sources. Une deuxième chose m’a interpellée, c’est cette tendance qu’a Coelho à répéter que lorsque l’homme désire quelque chose, tout l’univers s’en mêle pour l’aider à atteindre le succès. C’est l’une des raisons qui me font d’ailleurs qualifier ce roman d’un tantinet naïf, j’ai en effet du mal à imaginer qu’il suffise de souhaiter quelque chose pour que cela arrive, même en essayant de toutes ses forces d’y parvenir. J’ai eu parfois l’impression de lire une morale sous-jacente du genre « Nous venons tous d’une même Main Créatrice, faisons-lui confiance pour rendre notre futur heureux ».
Mais malgré ces petits points négatifs, ma lecture a été agréable et comble ainsi une petite partie de mon manque de culture littéraire.
En bref une courte lecture agréable, même si l’histoire reste finalement assez naïve. Un appel à l’espoir, à la confiance en soi et en ses capacités.
effectivement c'est un peu naïf mais parfois cela fait du bien de lire ce genre de choses