Les lectures de Nymi

Lundi 27 décembre 2010 à 18:50

La Confrérie de la Dague Noire,

Tome 3 : L'Amant furieux

J.R. Ward
 

Première publication en 2006
570 pages

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv2884558.jpg

Les autres tomes :

Tome 1 : L'Amant ténébreux
Tome 2 :
L'Amant éternel

Quatrième de couverture :

  

Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.

Zadiste, ancien esclave de sang, est le plus effrayant des membres de la Confrérie. Réputé pour sa fureur intarissable, ce sauvage est craint des humains et des vampires. La terreur est sa seule compagne et la souffrance sa seule passion… jusqu’à ce qu’il tire une ravissante femelle des griffes des éradiqueurs. Tout pourrait changer, mais le guerrier est rattrapé par son passé et se sent glisser lentement vers la folie. Animé par un désir de vengeance, il fera tout pour protéger Bella de ses bourreaux et surtout… de lui-même.



Une fois de plus, le deuxième tome de La Confrérie terminé, j’aspirais déjà à me jeter sur le troisième ! Je n’ai donc pas pu résister longtemps à cet appel et j’ai dévoré ce tome, avec autant de frénésie que les précédents, si ce n’est plus…

 

Dans ce tome, il est question de Zadiste, le guerrier le plus sombre et violent de la Confrérie, mais sans conteste l’un des plus fascinants à ce jour, justement de par le mystère et l’atmosphère pesante qui l’entourent. L’attraction qu’il éprouve pour Bella, jeune vampire de son état, est déjà amorcée dans le tome précédent ainsi que le besoin presque instinctif que Zadiste éprouve à la faire fuir loin de lui. Mais tout se complique lorsqu’elle est enlevée par les Eradiqueurs, sans piste concrète permettant à la Confrérie de la retrouver. Les recherches n’apportent que peu d’éléments et Zadiste devient de plus en plus incontrôlable et violent…

 

Ce tome m’a paru marquer un certain tournant dans l’histoire globale. Les amants ne sont en effet par forcément toujours au centre de ce tome. D’autres personnages prennent de l’importance, notamment John qui devient véritablement intéressant. Affaire à suivre donc… J’ai trouvé Zadiste réellement fascinent dans ses contradictions et son désir viscéral de préserver les autres de ses propres ténèbres. Sa relation avec Bella m’a beaucoup plu, mais les liens qui l’unissent à Fhurie, son frère jumeau m’ont émus.

 

L’intrigue est réellement prenante et avec les aperçus donnés par l’auteur sur les évènements qui ne manqueront pas d’arriver dans le prochain tome, on sent que l’histoire se complexifie véritablement. Les actions s’enchaînent avec logique et fluidité et on ne s’ennuie pas !

 

Les scènes de sexe sont encore présentes et les chaleurs de Bella m’ont fait lever les yeux au ciel. Malgré tout, je ne sais pas si le style est mieux travaillé ou si je m’habitue, mais l’absence de négation du texte m’a moins embêtée. Les pages se sont tournées toute seules et je n’ai qu’une hâte : attaquer le tome suivant !

 

En bref, un troisième tome qui met à l’honneur un personnage aussi sombre que fascinant. Une intrigue bien menée et qui tient le lecteur en haleine tout en laissant entrevoir une suite à la hauteur de nos espérances !

Mardi 28 décembre 2010 à 21:42

La peste
Albert Camus 
(Défi Livre qui dort)

 

Première publication en 1947
278 pages

 

http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv13952325.jpg 

 D'autres titres :

L'étranger


Quatrième de couverture :

 

- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ?

- J'attends le résultat des analyses.

- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : « C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident. » Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.

 

 

 

Après avoir découvert Camus il y a peu avec L’étranger, j’avais décidé de lire d’autres livres de ce auteur. Or, dans le cadre du défi Livre qui dort organisé par Florel, Elora m’avait défié de lire La peste. Pour être franche, je n’étais pas plus emballée que ça par l’histoire et surtout par ce que j’en avais entendu dire. Mais bon, un challenge est un challenge et j’ai donc décidé de me plonger dans ce livre. Et sincèrement, maintenant que je l’ai terminé, je me dis que ça aurait vraiment été dommage de passer à côté !

 

Dans la ville d’Oran, les rats envahissent soudain les trottoirs, les maisons pour y mourir. Au début, seuls quelques isolés sont recensés, jusqu’au jours où des dizaines et des dizaines de corps de rats sont entassés dans les poubelles. Puis tout cela cesse, pour un temps seulement. C’est ensuite au tour des hommes de subir ce mal et d’y succomber, non sans douleurs. L’épidémie est déclarée et la ville est mise en quarantaine…

 

Ce qui m’a une nouvelle fois enchantée chez Camus, c’est son style. J’ai été emportée par ses descriptions à la fois crûment réalistes et pourtant remplies de poésie. Cet auteur maîtrise l’art de métaphoriser à la perfection ! J’ai également été séduite par son habileté à utiliser les oppositions dans une visée tout stylistique. On retrouve de nombreux oxymores et on obtient des phrases magnifiques. Ma sensibilité littéraire a été plus que ravie et je ne compte plus le nombre de fois où j’ai lu un passage à haute voix juste pour le plaisir de prononcer ces phrases.

 

J’ai aimé l’histoire de cette ville qui tente tant bien que mal de faire face au chaos, à la peur et à la mort. Les sentiments de chacun sont emplis d’un réalisme poignant et j’ai été très émue, tout particulièrement par la fin. Mais ce qui a particulièrement attiré mon attention, c’est l’évolution des ressentis des personnages. On passe d’une certitude aveugle que « tout ira bien » à un espoir un peu fou en sa propre capacité à s’enfuir de la ville, avant de tomber dans une résignation qui fait mal au cœur.

 

Apparemment, ce texte serait une métaphore des évènements ayant eu lieu pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est vrai que certaines situations peuvent nous y faire penser (les fours crématoires, l’enfermement dans des camps, les couvres-feus…) mais les descriptions sur la maladie et la lente agonie des malades peut laisser penser que ce livre ne se limite pas à une dénonciation du nazisme. Je ne m’avancerai pas trop là-dessus, n’ayant pas étudié ce roman (ce que je déplore !) et n’ayant ainsi pas toutes les clés en main pour me permettre de poser des hypothèses.

 

Les personnages m’ont plu et surtout ces petites anecdotes insignifiantes les concernant que Camus glisse parfois entre deux évènements. 

 

J’ai beaucoup aimé ce ton distancié, relativement objectif et froid utilisé par le narrateur. Malgré tout, on peut noter des accents de souffrance et de compassion durant certains passages (et notamment ce moment horrible pendant lequel on nous raconte la lente agonie d’un enfant…). 


            En bref, une superbe découverte qui aura su me captiver autant par le style que par l’histoire et la profondeur des sentiments exprimés. Camus est décidément un auteur que je dois continuer à découvrir !

Dimanche 9 janvier 2011 à 15:03

Alpha & Omega,

Tome 1 : Le Cri du Loup,

Patricia Briggs 

 

Première publication en 2008
363 pages

 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv25170144.jpg 

 D'autres titres :

Mercy Thompson, Tome 1 : L'Appel de la Lune
Mercy Thompson, Tome 2 : Les Liens du Sang
Mercy Thompson, Tome 3 : Le Baiser du Fer
Mercy Thompson, Tome 4 : La Croix d'ossements

 

Quatrième de couverture :

 

Anna a toujours ignoré l’existence des loups-garous, jusqu’à la nuit où elle a survécu à une violente agression… et en est devenue un elle aussi. Dans sa meute, elle a appris à faire profil bas et à se méfier des mâles dominants jusqu’à ce que Charles Cornick, Alpha, et fils du chef des loups-garous d’Amérique du Nord entre dans sa vie.

Il affirme qu’Anna est non seulement sa compagne, mais qu’elle est aussi une Omega d’une puissance rare… ce qui se révèlera très utile pour traquer un loup-garou doté d’une magie si sombre qu’il pourrait menacer l’ensemble de la meute.

 

 

          Ayant beaucoup aimé Mercy Thompson, de la même auteur, je me suis jetée sur le premier tome de cette nouvelle série. Ici, plus de vampires ni de faes, mais des loups-garous ainsi que des sorciers. Inutile de le cacher plus longtemps, j’ai adoré !

 

          Nous retrouvons certains personnages déjà croisés dans Mercy Thompson (Bran, Samuel, Charles) et nous faisons la connaissance de nombreux autres. Cette série semble être l’occasion d’en apprendre plus sur les loups-garous, leurs coutumes, leur mode de vie, leurs habitudes ainsi que les légendes qui les accompagnent.

 

          La hiérarchie de la meute est expliquée en détail ainsi que le rôle de chaque « classe », à savoir les soumis, les alphas et à présent les omégas. J’ai beaucoup aimé cette ambiance de meute, cette loyauté aveugle dont font preuve les loups-garous ainsi que cet instinct de protection à l’égard des plus faibles de leur meute. Vraiment, j’aime les loups-garous de Patricia Briggs !

 

          J’ai beaucoup aimé Anna, que je trouve très attachante. Il n’est jamais dit dans ce tome ce qu’elle a vécu dans sa précédente meute, mais on le devine aisément. C’est sa fragilité et pourtant cette force qu’elle semble ignorer qui la rendent aussi émouvante à mes yeux. J’ai adoré suivre son cheminement dans sa nouvelle meute, réapprendre la confiance aux côtés de Charles et découvrir qui elle est réellement et quelle aide elle peut apporter aux autres. J’ai trouvé le couple qu’elle forme avec Charles très mignon !

 

          L’intrigue est relativement simple, quoique très bien ficelée ! De nombreux éléments sont rajoutés au fur et à mesure et s’enchaînent parfaitement aux autres. Une nouvelle fois on ne s’ennuie pas une seule seconde et l’action nous tient en haleine jusqu’au bout ! Les pages se tournent ainsi très vite, d’autant plus que le style nous y aide ! Il est en effet toujours aussi fluide et agréable à lire. J’ai remarqué très peu de coquilles ce que j’ai beaucoup apprécié.

 

          En bref, un très bon premier tome qui annonce une série à suivre impérativement. Vraiment, Patricia Briggs est une auteur que j’apprécie énormément !

Jeudi 20 janvier 2011 à 19:08

La Dame des MacEnnen

Armand Cabasson 

 

Première publication en 2008

136 pages 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv73907269.jpg 



 

 

Quatrième de couverture :

 

1461. La Guerre des Roses dévaste l'Angleterre et menace l'Ecosse. Ingram, le nouveau seigneur du clan MacEnnen, rencontre Enneline, archange devenue fée sur Terre. Leurs destins basculent, et l'ordre établi, qui devait guider les générations à venir, s'en trouve bouleversé. Batailles spectaculaires, complots, secousses de l'Histoire, le monde va tournoyer autour de ce couple interdit. Préparez-vous à une immersion vertigineuse dans l'Ecosse médiévale, jusqu'à ouïr le chant des cornemuses et le fracas des épées.

 

 

 

 

J’ai avant tout été attirée par la magnifique couverture de cet ouvrage, puis par le résumé qui nous est proposé. L’ayant reçu pour Noël, je n’ai pas pu résister et je l’ai lu entre deux révisions de partiels (les chapitres très courts s’y prêtaient d’ailleurs parfaitement).

 

Divers thèmes sont abordés ici et s’entremêlent pour former l’intrigue de ce titre. On trouve tout d’abord une « réécriture » de la lutte entre le Bien et le Mal, et donc entre Dieu et Satan. La vision donnée par l’auteur, à savoir que Satan est un ange puni de s’être révolté contre un Dieu qui priverait ses anges et les hommes de libertés, m’a séduite par son originalité. L’auteur tient visiblement à ce que le lecteur prenne le parti de Satan et en vienne à en vouloir à Dieu pour son autoritarisme, ce qui se produit immanquablement.

 

Nous trouvons ensuite l’événement de la Guerre des Roses qui m’a beaucoup intéressé. On voit clairement que l’auteur sait de quoi il parle et l’annexe présente à la fin du roman qui récapitule les différentes étapes a été la bienvenue ! A trop parler de batailles, de position des armées et des différents commandants, on s’y perd en effet très facilement ! Les termes sont à mon sens un peu trop techniques et j’ai eu beaucoup de mal à suivre certains passages dans lesquels il était question de tactique d’attaque… J’en suis même venue à me demander si je n’aurais pas dû dessiner un schéma de la bataille !

 

Enfin, l’intrigue repose sur l’histoire d’amour entre Enneline et Ingram, histoire d’amour qui s’est cependant construite un peu vite à mon goût. Et c’est en effet ce qui m’a gênée pendant cette lecture. Parce que 136 pages c’est peu, très peu pour raconter la chute d’un ange, l’évolution du monde, la formation d’un amour et une guerre. Nombre d’évènements sont ainsi simplement effleurés alors qu’on souhaiterait les voir développés, comme c’est le cas pour le caractère des personnages qui demeure trop souvent superficiel. De ce fait, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, ni à ressentir une véritable empathie… je suis même restée assez indifférente à leurs souffrances !

 

Malgré tout, ce titre est tout de même plutôt original dans le lien qu’il fait entre les anges et les évènements guerriers du monde des hommes. L’écriture est simple, plutôt agréable à parcourir, avec une certaine poésie dans les descriptions.

 

En bref, une découverte originale qui marie fantastique et histoire, mais qui – en raison de sa brièveté – laisse de côté un certain nombre d’évènements simplement effleurés. Les personnages ne m’ont pas plus convaincus que ça, c’est dommage !

Samedi 22 janvier 2011 à 13:54

La solitude des nombres premiers
Paolo Giordano

 

Première publication en 2009

343 pages

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv35516133.jpg




Quatrième de couverture 
:

 

Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d’en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l’autre. Il se croisent, se rapprochent puis s’éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu’Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

 

« Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible. »

 

 



 

Ce qui m’a interpellée dans ce roman, c’est avant tout le titre. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis arrêtée le temps de lire la quatrième de couverture, mais le titre y est pour beaucoup. Et une fois le résumé lu, je ne pouvais pas faire autrement que de vouloir à tout prix ce livre. Et comme il m’attendait gentiment sous le sapin de Noël, j’en ai fait ma première lecture 2011. Et autant dire que l’année se profile bien puisque cette lecture est un gigantesque coup de cœur !

 

Ce roman est séparé en 7 parties, qui représentent chacune une époque de la vie des personnages principaux. Nous les voyons donc grandir, évoluer, se croiser  puis se séparer avant de se retrouver plus tard. Je risque malheureusement de rester assez évasive concernant mon ressenti, car même plusieurs jours après avoir terminé ce roman, j’ai encore du mal à mettre du mot sur ce que j’ai éprouvé.

 

Les deux personnages principaux sont tous deux émouvants, chacun à leur manière. Alice m’a touchée par son envie d’agir comme les autres et de faire partie du groupe de filles ayant le plus de succès du collège, quitte à subir nombre d’épreuves d’intégration. J’ai trouvé Mattia émouvant dans sa souffrance, dans son envie de se fondre dans le décor et d’écarter les autres de lui. C’est à lui que je me suis le plus attachée, peut-être parce qu’il passe sa vie à subir le monde qui l’entoure, sans réellement comprendre comment il en est arrivé là, hanté par un passé beaucoup trop pesant pour lui. Denis aussi m’a touché par ses doutes constants, son amour absolu pour Mattia et son besoin de rester auprès de lui, simplement pour profiter de sa présence et le soutenir.

 

Les premiers chapitres donnent tout de suite le ton du roman : une ambiance feutrée, relativement sombre et parfois même oppressante. J’ai souvent eu le ventre noué durant ma lecture car l’auteur réussit merveilleusement bien à nous faire nous identifier à Alice et Mattia. Il ne se passe pas énormément de choses quand on y réfléchit bien, rien d’extraordinaire en tout cas (passé les premiers chapitres). C’est  le récit de plusieurs vies qui s’entrecroisent, l’histoire de plusieurs personnages qui tentent tant bien que mal de se faire une petite place dans le monde ou au contraire de s’en couper. A travers Alice et Mattia, on nous présente en faite deux manières très différentes de faire face à un passé envahissant, à un acte isolé dont les conséquences influent sur l’avenir entier de ceux qui l’ont provoqué. Leur solitude extrême est touchante et leurs différentes rencontres sont toutes teintées de maladresses, d’occasions ratées et d’une pointe de déception.

 

J’ai trouvé l’écriture magnifique, poignante dans sa froideur et très émouvante malgré la distance que le narrateur met entre lui et les  personnages. J’avoue être assez exigeante en ce qui concerne le style lorsque je lis du contemporain, mais j’ai été comblée par cette lecture, les descriptions sont d’une telle poésie, d’une telle justesse que ça en est troublant !

 

En bref, un énorme coup de cœur pour ce roman aussi magnifique que touchant. A lire de toute urgence et à savourer sans modération !


Pour le plaisir :

"Les années du lycée avaient constitué une blessure ouverte, que Mattia et Alice avaient jugée trop profonde pour qu'elle cicatrise. Ils les avaient traversées en apnée ; lui, refusant le monde ; elle, se sentant refusée par le monde, et ils s'étaient aperçus que cela ne faisait pas beaucoup de différence. Ils s'étaient construit une amitié bancale et asymétrique, composée de longues absences et de grands silences, un espace vide et propre où ils avaient tout loisir de reprendre haleine quand les murs du lycée se rétrécissaient au point de les étouffer.
"

<< Page précédente | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | Page suivante >>

Créer un podcast