Les Portes du Secret,

Tome 1 : Le poison écarlate

Maria V. Snyder

 

Première publication en 2006

548 pages

 

 

 

 

Quatrième de couverture :

 

Dans les geôles d'Ixia, Elena attend son exécution. Mais, au dernier moment, le fascinant Valek, puissant dignitaire secrètement amoureux d'elle, lui propose un étrange marché : si elle entre à son service, elle aura la vie sauve. Néanmoins, qu'elle ne songe pas à s'enfuir, car pour être certain de la retenir près de lui, Valek lui fera avaler une dose mortelle du poison écarlate, dont il est le seul à connaître la formule et surtout l'antidote...

 

 

Autant le dire tout de suite, la première chose qui m’a attirée a été la sublime couverture proposée par les éditions Darkiss ! La quatrième de couverture très alléchante aura fait le reste !

 

Je me suis donc lancée dans cette lecture sans appréhension, puisque la plupart des avis que j’ai lu dessus étaient - pour la plupart - très positifs. En ce qui me concerne, sans être un coup de cœur, cette lecture aura tout de même était très distrayante !

 

Elena, jeune orpheline, est élevée dans le pays d’Ixia par le général Brazell, jusqu’au jour où elle poignarde mortellement le fils de ce dernier, Reyad. Le meurtre étant puni dans le pays d’Ixia, la jeune fille est incarcéré dans le palais du Commandant Ambroise et attend son exécution. Elle passe une année entière en prison jusqu’au jour où, persuadée que son heure est proche, Valek, le conseiller du Commandant Ambroise lui propose d’échapper à la peine capitale et de devenir la nouvelle Coûteuse du Commandant. Pour se faire, elle devra suivre une formation dispensée par Valek afin de reconnaître les poisons susceptibles d’être introduits dans sa nourriture. Parallèlement, des magiciens du royaume de Sitia sont à sa recherche et semblent n’être pas des plus pacifiques vis à vis d’elle…

 

J’ai tout d’abord trouvé l’univers créé par Snyder très intéressant et vraiment très bien décrit. On y trouve donc : plusieurs royaumes avec des caractéristiques bien particulières, un régime militaire dédaignant la magie et punissant ses adeptes, des complots et des trahisons visant à renverser le Commandant Ambroise ou enlever Elena… Le petit plus que j’ai beaucoup apprécié ce sont les costumes portés par les habitants du château, différents selon les rôles et les attributions de chacun.

 

Les personnages sont réalistes, bien décrits et – pour la plupart – attachants, ou à l’inverse détestables. Il y a heureusement une demi mesure dans les personnalités. En effet, pendant de nombreux chapitres, on croit avoir totalement cerné un personnage et pourtant, il arrive à nous surprendre.

 

Le style est simple, agréable à lire et très  distrayant. J’ai beaucoup aimé les nombreux flash-back qui nous permettent d’en apprendre plus sur le passé d’Elena et d’ainsi comprendre les raisons qui l’ont poussées à poignarder Reyad. L’intrigue est bien ficelée, même si selon moi, la quatrième de couverture nous en apprend beaucoup trop sur la romance qui va se mettre en place. J’ai d’ailleurs apprécié le fait que celle-ci ne reste qu’au second, voire troisième plan. Nous n’avons donc ainsi pas d’histoire niaise ni de passages guimauves. La place qui est laissée à la magie m’a beaucoup intriguée et j’ai vraiment hâte d’approfondir tout ça avec le tome suivant !

 

En bref, un premier tome distrayant, agréable à lire et qui annonce un second tome prometteur !

Coraline
Neil Gaiman 

 

 

Première publication en 2002
153 pages 

  

 

Quatrième de couverture :

 

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline.
Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.

 

 

 

 

En fourrageant dans le rayon « Littérature adolescente » à la bibliothèque, je suis tombée sur ce petit livre dont j’entend décidément beaucoup parler. Possédant l’adaptation à la maison, je me suis donc décidée à découvrir ce conte, en commençant évidemment par le livre !

 

Coraline est fille unique et vient d’emménager dans une nouvelle maison avec ses  parents. Comme ils sont tout deux très occupés et n’ont donc pas le temps de s’occuper d’elle, la petite décide d’explorer cette nouvelle maison et le terrain qui l’entoure. Elle fait tout d’abord la connaissance de ses voisins, étranges et particulièrement loufoques mais qui seront les premiers à la mettre en garde contre le terrible danger qui la menace. Car Coraline découvre rapidement une petite porte donnant sur un mur de brique, qui sépare l’appartement de celui d’à côté. Mais un jour, le mur de briques a disparu et Coraline ne résiste pas à l’envie d’emprunter le tunnel qui la conduit jusqu’à l’appartement jouxtant le sien. Et là, surprise, elle se retrouve dans son appartement et y retrouve sa mère. Enfin sa mère, une femme ayant l’apparence de sa mère mais dont les yeux sont remplacés par des boutons. Celle-ci prétend être « l’autre mère » de Coraline et permet à la petite fille de vivre de merveilleuses heures en sa compagnie et celle de « l’autre père ». Des heures pendant lesquels Coraline peut jouer avec eux, découvrir un monde magnifique et goûter à des plats succulents. En bref, un univers bien différent de son quotidien. La petite est séduite mais la condition pour rester est d’accepter que son « autre mère » lui couse des boutons à la place des yeux…

 

Autant le dire tout de suite, j’ai adoré l’univers que Gaiman a créé pour ce conte ! Cette ambiance pesante, lourde et angoissante est parfaitement décrite et produit exactement l’effet escompté. De même, le sentiments d’urgence de la situation provoque des montées d’angoisse parfaitement maîtrisées par Gaiman de façon à ce que le lecteur soit totalement happé par le récit et ne puisse refermer le livre sans en connaître la conclusion.

 

Les personnages proposés sont plutôt intéressants. Coraline se révèle attachante malgré une forte prédisposition à être capricieuse. J’ai beaucoup aimé les descriptions des voisins de Coraline qui, sans être fous, possèdent tout de même un fort potentiel d’étrangeté.

 

L’intrigue est menée d’une main de maître et le suspense grandit au fur et à mesure que la tension monte. Les retournements de situation sont parfaitement amenés et le fait que chaque événement – même minime – ait une importance fait bien comprendre que Gaiman maîtrise parfaitement son conte.

 

L’adaptation de Selick est simplement superbe. Quelques libertés sont prises par rapport au livre (ajout d’un personnage, d’une poupée et fin légèrement différente), mais l’ambiance est gardée. Là aussi la tension monte graduellement et l’aspect visuel apporte une dimension intéressante. A ne pas regarder en soirée si comme moi vous êtes facilement impressionnables !

 

En bref, une lecture très agréable et une excellente découverte !

La Quête d’Ewilan

Tome 1 : D’un  monde à l’autre
Pierre Bottero 
(Baby challenge Fantasy 2011)

 

Première publication en 2003

281 pages 

  

 

Les autres tomes :

Tome 2 : Les Frontières de glace 
Tome 3 : L'Île du Destin

Quatrième de couverture :

 

« Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier...

Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses.

- Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable... »

 

 

J’ai reçu les trois tomes de La Quête d’Ewilan dans le cadre du Swap féerie qui m’avait été envoyé par Florel que je remercie une nouvelle fois, et ai donc lu le premier tome dans le cadre d’une lecture commune organisée par MaxoO. J’ai eu la chance de découvrir ce merveilleux auteur dont tout le monde parle sur Livraddict, et que je compte bien découvrir un peu plus en détail !

 

Camille, adolescente surdouée, a été adoptée par une famille riche dans laquelle elle ne se sent pas à sa place. Un jour, face à un camion qui fonce droit sur elle, elle réalise ce que l’on appelle un « pas sur le côté » et se retrouve dans un univers totalement différent de celui qu'elle connaît. Elle apprend rapidement qu’elle se nomme en fait Ewilan, qu’elle possède le pouvoir de rendre réel ce qu’elle dessine, qu’elle est née dans ce fameux monde qu’est Gwendalavir et qu’elle doit lui apporter son aide afin d’empêcher que les Ts’lichs et les Raïs n’envahissent et détruisent l’Empire. Aidée de son ami Salim, sa grande quête commence…

 

J’ai adhéré tout de suite au style d’écriture de Bottero que je trouve simple, concis, rythmé et très agréable à parcourir. Les pages se tournent toutes seules et le temps passe sans que nous nous en rendions compte. Les descriptions sont magnifiques et j’ai eu l’impression pendant toute ma lecture de parcourir les chemins de Gwendalavir au côté de Camille et Salim.

 

J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ces deux personnages. La perspicacité et la très grande intelligence de Camille la rendent attachante pour la simple et bonne raison qu’elle sont mêlées à une très grande humilité. J’ai adoré Salim, le meilleur ami de Camille à laquelle il est totalement dévoué. Alors qu’il aurait pu faire preuve de jalousie face aux dons extraordinaires de son amie, il l’assure de son soutien et lui voue une réelle admiration. Sa bonne humeur, son optimisme constant et son humour font de lui un personnage plus qu’appréciable.

 

Les autres personnages, encore mystérieux à la fin du premier tome promettent de nombreuses surprises pour la suite de l’histoire et l’avancée de la quête. Mon petit choucou est tout de même Edwin que je trouve absolument irrésistible de charisme et de courage ! Je croise les doigts pour qu'Ellana succombe à son charme (et oui, la midinette en moi n'est pas loin...)

 

En bref, j’ai été séduite et c’est avec enthousiasme que je vais entamer le second tome des aventures de Camille et Salim !

 

Les avis des autres participant(e)s : Karline05, Flo_boss, Mina88, SophieLJ, Azilys, Elizabeth-Bennett, Lyra Sullivan, Nanet, Cathy, Desirdelire, Mycoton32, Céline031, MaxoO, Anasthassia...

Les Chevaliers du Subjonctif
Erik Orsenna 

 

 

Première publication en 2004

181 pages

  

D'autres titres :

La grammaire est une chanson douce

Quatrième de couverture :

 

Il y a ceux qui veulent gendarmer le langage et le mettre à leur botte, comme le terrible Nécrole, dictateur de l'archipel des Mots, et la revêche Mme Jargonos, l'inspectrice dont le seul idéal est d' « appliquer le programme ». Et puis il y a ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille, comme Jeanne et Thomas, bientôt traqués par la police comme de dangereux opposants...

Leur fuite les conduira sur l'île du Subjonctif. Une île de rebelles et d'insoumis. Car le subjonctif est le mode du désir, de l'attente, de l'imaginaire. Du monde tel qu'il devrait être...

 

 

Après avoir découvert Erik Orsenna avec La grammaire est une chanson douce, j’ai décidé de continuer la saga, puisque Les Chevaliers du Subjonctif sont la suite de ce roman.

 

Nous retrouvons ainsi Jeanne et Thomas sur l’île des mots, deux ans plus tard. La dictature du Président Nécrole s’affirme et de nombreuses interdictions se mettent en place au grand damne d’un certain nombre d’îliens. Nous retrouvons Jeanne, un peu plus âgée, en quête depuis peu. Son objectif ? Comprendre ce qu’est l’Amour. Ses recherches l’emmèneront jusqu’à l’île des Sujonctifs, peuple rêveur chez lequel tout est possible et où chacun peut imaginer un futur meilleur, ce que Nécrole veut détruire pour affirmer son pouvoir.

 

J’ai retrouvé avec plaisir la plume d’Orsenna, peut-être un brin moins poétique que dans son livre précédent, mais toujours agréable à lire. Nous découvrons ici la conjugaison française et apprenons à la comprendre. Une nouvelle fois, les personnifications permettent aux plus jeunes de se faire une idée plus ludique de la langue française.

 

A travers cette volonté de Nécrole d’exterminer les Subjonctifs, Orsenna met en place un véritable réquisitoire visant à démontrer l’utilité de ce mode bien souvent peu connu. Le subjonctif est pourtant le mode de tous les possibles, c’est une façon de refaçonner la réalité, de verbaliser ce que l’on souhaiterait voir devenir réalité. C’est en ce sens que les mots peuvent menacer les dictateurs tels que Nécrole. Avec les mots, tout devient possible, même les rêves les plus fous.

 

J’ai cependant trouvé un peu pénible les dialogues et pensées souvent niaises des personnages. C’est cette remarque en plus de la facilité d’accès à ce livre qui me conforte dans mon idée qu’il d’agit manifestement plus de romans pour enfants que pour adultes.

 

En bref, une lecture agréable, mais qui n’aura pas su être à la hauteur de La grammaire est une chanson douce. Dommage.

L'Epouvanteur, Tome 1 :
L'Apprenti épouvanteur

Joseph Delanay

 

 Première publication en 2004
275 pages

 
 

 

Quatrième de couverture :

 

Septième fils d'un septième fils, Tom perçoit les ombres de ceux qui ont peuplé la terre et ressent la présence des êtres maléfiques. A treize ans, il doit quitter la ferme pour devenir l'apprenti de l'épouvanteur, chasseur de démons et sorcières. Commence alors pour lui une nouvelle vie, difficile. N'écoutant que son bon cœur, il va permettre la libération d'une sorcière particulièrement cruelle que son maître a enfermée dans un puits. Il aura alors à l'affronter à plusieurs reprises avant de la voir disparaître à tout jamais.

 

J’ai tout d’abord été attirée par la sublime couverture de ce livre, en imitation vieux grimoire mystérieux. J’avais également lu de nombreux avis positifs et quand je l’ai croisé à la bibliothèque, je me suis empressée de l’emprunter.

 

Thomas Ward est un jeune garçon de 12 ans ayant grandi dans la ferme familiale. Il est le petit dernier d’une fratrie de sept enfants et se sent à cet égard démuni face au monde extérieur, et assez peureux à contrario de ses autres frères. Un jour, son père réussit à convaincre l’Epouvanteur de le prendre comme apprenti, afin qu’il l’aide dans sa mission de protéger le peuple des créatures magiques telles que les sorcières, les gobelins… D’étranges aventures commencent dès lors pour Thomas qui devra mûrir bien vite pour appréhender le monde qui l’entoure et les créatures qui l’habitent.

 

J’ai beaucoup aimé le personnage de Thomas, naïf et peureux au début du roman, puis courageux et prenant rapidement sur lui pour défendre les plus faibles que lui. L’Epouvanteur m’a fascinée de par le côté mystérieux et sombre qu’il dégage, tout en étant attentif et bon conseiller avec Thomas. Le personnage qui m’a paru le plus intéressant est celui d’Alice et m’a énormément intriguée. Suffisamment en tout cas pour que je décide d’emprunter le second tome !

 

L’histoire est certes prévisible, mais la façon dont certaines scènes sont racontées fait monter l’angoisse et frissonner. La description des créatures telles que les sorcières et les gobelins m'ont beaucoup plu et j'ai hâte d'en découvrir plus sur cet univers !

 

Le style est simple, les mots le sont aussi mais la fluidité de la plume permet aux pages de défiler sans que le lecteur ne s’en rende compte.

 

En bref, une lecture très sympathique. A poursuivre !