La mare au diable
George Sand
Première publication en 1846
123 pages
Quatrième de couverture :
La Mare au Diable est un lieu maudit où souffle l'angoisse. Près d'elle se déroule toute l'histoire. Un paysan, veuf avec ses enfants, cherche femme. Qui épousera-t-il? celle qu'on lui a promise, ou une pauvre paysanne, harcelée par son patron? Cette petite Marie est l'âme d'un paysage de rêve, et l'emblème de l'enfance éternelle.
Un roman d'amour, mais traversé par le cri des chiens fous, la nuée sanglotante des oiseaux, le fossoyeur épileptique. La voix de la terre s'y accorde avec celle de l'Âme enfantine : George Sand y parle avec force du sol natal et des premiers souvenirs.
Depuis quelques temps déjà je désirais lire un des nombreux romans de George Sand pour pouvoir me faire une idée sur sa plume. La mare au diable, étant dans ma PAL, mon choix fut rapidement fait.
L’histoire qui nous est contée est celle de Germain, veuf inconsolable et inconsolé depuis le décès de sa femme. Sa belle-famille l’aide tant bien que mal à élever ses enfants, mais son beau-père lui fait un jour part de la nécessité qu’il voit dans une nouvelle alliance. Discipliné et confiant en le bon sens de celui qui fût à l’origine de son bonheur, Germain accepte de rencontrer celle qui pourrait devenir sa femme.
Une jeune fille, Marie, lui est confiée pendant son voyage afin qu’il puisse la mener jusqu’à la riche ferme dans laquelle elle a été engagée comme bergère. Pendant le trajet, le dernier enfant de Germain les rejoint et parvient à infléchir son père qui accepte de l’emmener avec lui et Marie. A la nuit tombée, le trio s’égare dans une forêt qui recèle de bien étranges sortilèges, comme celui d’égarer tout promeneur qui s’y attarderait à la lumière de la lune. Pendant ce périple, d’intimes liens vont se créer entre les voyageurs…
Je commencerai ce billet par dire que j’ai été agréablement surprise par le talent déployé par George Sand qui parvient merveilleusement bien à nous immerger dans la campagne du XIXème siècle. Entre anecdotes champêtres et traditions d’un autre âge, ce très court roman dresse un bien joli tableau des travailleurs de la terre, tout en finesse et pourtant en précision. Bien loin d’adopter un ton condescendant à leur égard, George Sand pare plutôt de nombreuses qualités morales ces paysans plein de bon sens et n’ayant d’autre credo que celui de l’amour de la famille et du travail bien fait.
Le style est frais, les phrases sont bien tournées et les descriptions valent vraiment la lecture ! J’ai en revanche trouvé l’histoire entendue et tout à fait prévisible. Mais l’intérêt de ce livre résidait à mon sens plus dans la description des campagnes du XIXème ainsi que de leurs traditions que dans l’histoire d’amour. Je suis donc globalement satisfaite de ma découverte de George Sand, même si je sais d’ors et déjà que ce roman ne fera pas partie des livres qui m’auront marquée.
En bref, un court roman frais décrivant à merveille la campagne du XIXème siècle (ses anecdotes et ses traditions) sous couvert de la narration d’une histoire d’amour somme tout attendue entre deux « compagnons de voyage ».