Les lectures de Nymi

Mardi 10 août 2010 à 16:10

Le Cycle du Trillium

Tome 2 : Le Talisman écarlate
Marion Zimmer Bradley & Julian May


Première publication en 1992

573 pages


Les autres tomes du Cycle du Trillium :

Tome 1 : Les Trois Amazones
Tome 3 : La Fleur d'or
Tome 4 : La Dame blanche 

 

 

http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv12161757.jpg 





Quatrième de couverture 
:

 

Naguère vaincu et exilé sur les terres de la Glace et du Feu, le sorcier Orogastus brave une nouvelle fois les trois princesses de la maison royale du Ruwenda, Haramis, Kadiva et Anigel. Depuis les terres de Tuzamen, dont il s'est emparé, il convoite les trois talismans qui confèrent aux princesses leurs pouvoirs et qui, en signe de dissension et de menace, sont devenus écarlates…

 



 

 

Après le gros coup de cœur qu’avait suscité le premier tome de cette série, je m’étais aussitôt lancée dans le second volume… peut-être trop tôt ! J’ai mis énormément de temps à lire ce tome, à tel point que j’ai dû faire une pause de plusieurs mois avant de le reprendre.

 

Je ne m’explique toujours pas les raisons de cet arrêt puisqu’une fois le livre repris, je ne l’ai pas lâché et j’ai aussitôt entamé la lecture du troisième volume. Je ne parlerai donc ici que de ce qui m’a plu dans ce tome, puisque les points négatifs ne semblent pas me revenir !

 

Tout d’abord, les personnages des trois héroïnes sont approfondis, de sorte que leurs caractères et leurs réactions deviennent presque prévisibles, rendant par là l’identification beaucoup plus facile.

 

Les descriptions de ce monde fantastique sont toujours aussi bien écrites, aussi poétiques. C’est l’un des points forts de ce cycle à mon sens, les descriptions sont très fournies mais donnent réellement une épaisseur et une vraisemblance à cet univers ainsi qu’aux créatures qui le peuplent.

 

De plus, les « méchants » ont aussi leur côté humain, leurs faiblesses et leurs forces. Les personnages ne sont jamais « tout blanc » ou « tout noir », il y a toujours une part d’humanité dans l’horreur, et une part d’ombre dans la lumière.

 

Le suspense grandit au fil des pages, de même que la tension chez le lecteur qui se retrouve emporté dans l’univers des trois héroïnes, mais sans pouvoir leur porter secours.

 

En bref, une réussite de mon point de vue !

Mercredi 11 août 2010 à 20:01

Le Cycle du Trillium,

Tome 3 : La Fleur d’or

 Marion Zimmer Bradley & Andre Norton


Première publication en 1994

346 pages


Les autres tomes du Cycle du Trillium :

Tome 1 : Les Trois Amazones
Tome 2 : Le Talisman écarlate
Tome 4 : La Dame banche 
 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv62207630-copie-1.jpg 

 



Quatrième de couverture :

 

Le royaume de Ruwenda connaît à nouveau la paix sous le règne d’Anigel et de son mari, Antar. Haramis, devenue mage, poursuit le Savoir et la Sagesse. Seule Kadiya, pressentant que de terribles secrets restent à percer, s’est aventurée intrépidement au coeur des marais, vers la cité des Disparus.

Et c’est là que va lui être dévoilée la nouvelle offensive du Mal contre le royaume. Un Mal qu’il lui faudra affronter, entourée d’un petit nombre de fidèles et du valeureux guerrier Laramil…

 




 

 

Lorsque j’ai vu que ce troisième volume traitait uniquement de la sœur cadette, Kadiya, je me suis aussitôt jetée dessus. Kadiya est en effet le personnage de la série que j’ai le plus apprécié jusqu’à présent, pour son impétuosité, sa soif de justice et son caractère entier.

 

Ce volume débute exactement là où nous nous en étions arrêtés. Le sorcier Orogastus a été vaincu par les trois sœurs grâce aux pouvoirs de leurs talismans et leur monde a ainsi évité d’être sous le pouvoir des forces des Ténèbres.

 

Haramis, la sœur aîné devenue Archimage se concentre donc sur son apprentissage de la magie et dans sa quête du Savoir. Anigel, la benjamine règne à présent sur le Laboruwenda ainsi que le Ruwenda aux côtés de son époux. Mais Kadiya, qui a choisi de vivre aux côtés des Singuliers et a juré de protéger leurs marais sent confusément que son rôle n’est pas terminé.

 

Elle retourne à la Cité des Disparus pour y rendre son talisman, mais la terre qui l’a fait naître refuse son offrande. Pendant ce temps, un terrible fléau venu des montagnes de l’Ouest se propage en détruisant tout sur son passage : Singuliers, hommes, nature…

 

A ce jour, ce troisième tome est mon préféré de cette série. Tout d’abord car il est entièrement consacré à Kadiya, mais également car le suspense est porté à son maximum. De plus, les légendes qui habillaient les tomes précédents sont ici expliquées en détails. Nous découvrons des peuples qui apparaissaient jusqu’à présent uniquement dans les récits conservés dans les archives des Singuliers.

 

L’histoire des Disparus tient une place prépondérante dans ce tome, et leur parcours est à mon sens l’une des plus grandes réussites de ce volume. Les descriptions sont toujours aussi riches et permettent une nouvelle fois de plonger au cœur du récit et de n’en pas rester spectateur.

 

Les nouveaux personnages sont une nouvelle fois très bien construits et notamment le peuple des Hassitis, fascinants petits personnages dont la mission est d’attendre le retour des Disparus en protégeant leur Cité.

 

Une histoire d’amour n’est pas absente de ce tome et le rend encore meilleur que j’aurai pu le souhaiter !

 

En bref, un véritable coup de cœur !

Jeudi 12 août 2010 à 14:13

Chasseuse de la Nuit

Tome 1 : Au Bord de la Tombe

 Jeaniene Frost

 

Première publication en 2007

504 pages


Les autres tomes :

Tome 2 : Un Pied dans la Tombe 
Tome 3 : Froid comme une tombe

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv26677148.jpg

 

 




Quatrième de couverture :

 

Mi-humaine, mi-vampire, Catherine Crawfield traque les morts-vivants dans l'espoir de tuer son père, le monstre qui a fichu la vie de sa mère en l'air. Elle est alors capturée par Bones, un vampire chasseur de primes, qui lui impose une association contre nature : il aidera Cat dans sa quête et, en échange, ce très sexy prédateur de la nuit fera d'elle une chasseuse aux réflexes aussi acérés que ses crocs. Mais avant de pouvoir jouer les buteuses de démons, Cat est elle même prise en chasse par une bande de tueurs. Forcée de choisir son camp, elle va vite se rendre compte qu'être une suceuse de sang a ses avantages....

 

 

 

 

 

 

Désormais séduite par la Bit-Lit que je consomme généralement entre deux lectures plus « classiques », j’ai découvert une nouvelle héroïne du genre, et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai été séduite !

 

Cat est une jeune femme indépendante et au caractère bien trempé dont la routine du week-end consiste à séduire des vampires pour mieux les éliminer par la suite. Le fait qu’elle soit à demi-vampire lui confère un avantage non négligeable dans cette lutte permanente contre les « Démons ». Mais un jour, elle s’attaque à plus fort qu’elle et est enlevée par Bones, vampire de 240 ans, aux puissants pouvoirs et à la beauté saisissante (évidemment, dans toute série bit-lit qui se respecte, l’héroïne gravite autour d’une sphère d’hommes tous plus beaux les uns que les autres). Celui-ci réussit à convaincre Cat de travailler avec lui dans son travail de chasseur de prime.

 

Ces deux personnages sont très attachants et leurs diverses joutes verbales m’ont beaucoup fait rire ! L’histoire d’amour est évidente dès le début, mais ça ne m’a pas empêché de l’apprécier. Au début du roman, Cat nourrit une haine viscérale pour les vampires, mais Bones parvient à faire peu à peu changer son regard – sans concession – sur son espèce et l’aide à voir au-delà de tous ses préjugés.

 

L’écriture est simple, mais le rythme des actions compense bien ce léger détail. Les pages se tournent d’elles-mêmes et on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Le suspense est bien présent et rend ce premier tome encore plus prenant.

 

En bref, une lecture agréable, pas prise de tête, qui allie humour, aventures, suspense et amour.

Dimanche 15 août 2010 à 20:47

Chasseuse de la Nuit

Tome 2 : Un Pied dans la Tombe

Jeaniene Frost

 

Première publication en 2008

479 pages

Les autres tomes :

Tome 1 : Au Bord de la Tombe
Tome 3 : Froid comme une tombe

 

http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv75125440.jpg





Quatrième de couverture :

 

La demi-vampire Cat Crawfield est devenue agent spécial, engagée par le gouvernement pour débarrasser le monde de la racaille morte-vivante. Elle n'a rien oublié de tout ce que Bones, son ex, lui a appris. Pourtant, lorsqu'elle se retrouve avec des tueurs aux trousses, elle est contrainte de faire de nouveau appel à lui. Les retrouvailles sont tumultueuses, et malgré tous ses efforts pour que leur relation demeure strictement professionnelle, Cat va découvrir que le désir ne meurt jamais... et que le ténébreux vampire compte bien souffler sur les braises encore chaudes.

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir terminé le premier tome de cette série, je n’avais qu’une hâte, c’était de retrouver Cat et Bones. Par chance, le deuxième tome dormait dans ma PAL…

 

Je me suis donc aussitôt plongée dans ce volume, et ai été une nouvelle fois totalement prise par l’histoire.

 

La nouvelle vie de Cat est expliquée dès les premières pages, ainsi qu’un rapide rappel des raisons qui l’avaient poussées à se séparer de Bones. Les premiers chapitres sont ainsi consacrés aux missions de Cat avec ses « soldats ».

 

Les nouveaux personnages m’ont parus intéressants et la façon dont  ils sont traités laisse présager que leur importance grandira dans les volumes suivants (je pense notamment à Tate et Dave…).

 

Pour ce qui est de l’écriture, j’ai retrouvé avec plaisir l’humour contenu dans les joutes verbales entre Bones et Cat qui avait su me séduire dans le premier tome. Le suspense est toujours présent, de même que la rapidité des actions ce qui incite le lecteur à ne pas lâcher le livre avant d’en avoir tourné la dernière page.

 

Nous en apprenons un peu plus sur la particularité de Cat (elle est à demi vampire) et également sur le mystère de sa conception. Elle devra faire face aux démons de son passé et décider une bonne fois pour toutes si la vengeance  est une si bonne idée que ça.

 

L’histoire d’amour entre Cat et Bones est toujours aussi présente que dans le premier tome, pour mon plus grand bonheur. Le seul reproche que je ferai, c’est cette fameuse scène, pour le moins « hot » qui tient quand même dans tout un chapitre. J’avoue que je me serais bien passée de quelques pages, surtout que l’utilité de ce passage ne me semble pas prépondérante !

 

Malgré ce petit point négatif, j’ai passé un très agréable moment de lecture et attends avec impatience la sortie du tome 3 en français.

Vendredi 20 août 2010 à 10:00

L’étranger
Albert Camus

 

Première publication en 1942

184 pages

 

http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/albertcamus.jpg 

 D'autres titres :

La peste

 

Quatrième de couverture :

 

"Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français..."

 






 

Conseillé à de nombreuses reprises par mon professeur de philosophie en terminal, ce livre aurait cependant pu dormir encore longtemps dans ma PAL (j’avoue que Camus ne m’attirait pas plus que ça…) si une lecture commune sur Livraddict ne m’avait pas poussée à entamer la lecture de ce petit roman.

 

Ce livre est divisé en deux parties. Dans la première, Meursault, le personnage principal, apprend le décès de sa mère par télégramme et se rend à son enterrement. Nous suivons donc les actions de ce personnage, des actions qu’il raconte lui-même de façon détachée de même que ses envies et son ennui, qui apparaît d’ailleurs de façon récurrente tout au long de l’ouvrage. Il rencontre Raymond Sintès qui lui raconte ses déboires amoureux et lui demande conseil sur la manière de punir sa maîtresse. Celui-ci opte finalement pour un lynchage en règle et s’en tire avec un simple avertissement.

 

Un peu plus tard, il invite Meursault et son amie Marie chez un ami, près de la plage. Là-bas, ils se trouvent face à face avec le frère de la femme battue par Raymond, accompagné de ses amis. Après une violente dispute, Raymond est blessé et conduit chez le médecin. Un peu plus tard, Meursault retourne sur la plage pour se détendre et, éblouit par le soleil et la lumière émise par le poignard du frère de la jeune fille, tire plusieurs fois sur celui-ci.

 

Dans la deuxième partie du roman, Meursault est en prison et subit plusieurs interrogatoires visant à comprendre les raisons de son acte. A l’issue d’une parodie de procès, il est finalement condamné à être décapité « au nom du peuple français ».

 

L’ambiance que Camus met en place, et ce dès le début du roman, m’a rappelé par certains côtés Boris Vian, notamment dans le malaise que ressent le lecteur à ne pas comprendre ni les tribulations du personnage principal ni ce par quoi il est porté. Le titre de cet ouvrage prend tout son sens très rapidement : Meursault est étranger au monde qui l’entoure – et c’est d’ailleurs l’une des choses dont il est accusé dans la deuxième partie – et semble même parfois être étranger à lui-même.

 

Ce qui interpelle le lecteur, c’est ce détachement dont fait preuve Meursault, cette franchise désarmante lorsqu’il explique pourquoi il n’est pas affecté par la mort de sa mère, pourquoi il n’a ni versé de larmes, ni souhaité la voir une dernière fois.

 

Meursault met un point d’honneur à dire la vérité en toutes circonstances, sauf quand cela l’ennuie et le fatigue d’avance. Il n’hésite pas à dire à Marie qu’il ne l’aime pas mais que si elle le veut, il l’épousera. Il révèlera la vérité à la Cour, à savoir qu’il a tiré à cause du soleil, sans se soucier des rires que cela engendre ni des conséquences que ces déclarations auront.

 

La deuxième partie du roman rappelle Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, à la différence que dans ce dernier, on ne nous dit jamais si l’accusé est coupable ou non. Chez Camus, Meursault est bien coupable du meurtre, mais fait preuve d’une extrême passivité, d’une résignation qui fait mal au cœur.

 

Le lecteur assiste impuissant à cette parodie de procès pendant laquelle tout semble fait pour que Meursault soit condamné à mort. Son crime est à peine évoqué et semble, aux yeux de la Cour, la simple conséquence de l’indifférence dont il a fait preuve face au décès de sa mère. Meursault est en effet condamné pour n’avoir pas revêtu l’attitude adéquate lors de l’enterrement de sa mère et est donc déclaré comme sans humanité et inapte à vivre en société.

 

J’ai ressenti énormément de colère durant la deuxième partie du roman (tout comme ce fut le cas lorsque j’ai lu Le dernier jour d’un condamné) et beaucoup de compassion pour Meursault qui apparaît véritablement désarmé dans ce monde qui lui est étranger et qui ne le comprend pas.

 

Une première découverte de Camus ma foi très convaincante ! Un livre qui ne laisse pas indifférent et marque durablement les esprits. Une réussite !


Les avis des autres participantes : Liyah
, Setsuka, Cess, Djak

<< Page précédente | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | Page suivante >>

Créer un podcast