Les lectures de Nymi

Lundi 2 août 2010 à 14:57

Les Chevaliers d’Emeraude

Tome 1 : Le feu dans le ciel
Anne Robillard 

 Publié en 2007

345 pages

 

http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/chevaliersemeraude.jpg 

Les autres tomes :

Tome 2 : Les Dragons de l'Empereur Noir
Tome 3 : Piège au Royaume des Ombres


Quatrième de couverture
 :

 

L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Enkidiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix, mettant à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'Émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.


 

Cela fait quelques mois que j’entends parler de cette série – et globalement en bien -, aussi, lorsque mon frère et ma sœur me l’ont offert, je me suis jetée dessus.

 

Ce premier tome est donc une mise en place du monde inventé par l’auteur : un monde séparé en royaumes (dont les noms sont ceux de pierres tels que : Perle, Rubis, Emeraude…) dans lesquels vivent des humains, des elfes, des fées et d’autres créatures plus menaçantes. Dès les premiers chapitres, on nous explique pourquoi les Chevaliers d’Emeraude furent appelés et en quoi consiste leur rôle. Ils sont au nombre de sept et sont présentés avec un soin tout particulier. Si au début, tout assimiler – les noms, les royaumes, les motivations de chacun – est un peu ardu, les choses se mettent rapidement en place, de sorte que nous ne sommes perdus que peu de temps.

 

Les personnages sont attachants – avec une mention spéciale à Wallen parce que plus exploité que les autres personnages – et prennent vie au gré des pages. Le monde crée par Anne Robillard est convaincant, et m’a paru enchanteur (et notamment la description du pays des fées).

 

La magie n’est pas absente de ce monde, au contraire, et les dons de chacun sont abordés avec simplicité et précision à la fois.

 

Une bonne surprise qui m’oblige à me procurer les tomes suivants de cette série.

Jeudi 5 août 2010 à 15:29

Pars vite et reviens tard

Fred Vargas

 

Première publication en 2001
346 pages 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv72339945.jpg

 



Quatrième de couverture :

 

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...

 

 



Voici quelques temps que j’entends parler de Fred Vargas, mais le policier n’étant pas une mes littératures de prédilection, il m’a fallu attendre de me retrouver sur la plage pour juger que ce pouvait être là une lecture distrayante.

 

J’ai été un peu perdue durant les premières pages, le temps nécessaire pour que l’intrigue se mette en place, puis par la suite j’ai été prise d’une véritable frénésie qui m’a conduite à ne pas lâcher le livre avant de l’avoir terminé.

 

J’ai aimé le fait que les personnages ne soient pas de simples détectives, sans vie privée à côté de leurs occupations professionnelles. Et j’ai trouvé le commissaire Adamsberg et le lieutenant Danglard très attachants.

 

L’humour présent un peu partout au fil des pages a su me séduire et me faire sourire plus d’une fois. Et je ne puis que m’incliner devant la densité des éléments de l’intrigue, qui est pourtant menée d’une main de maître. L’enquête est riche et certains éléments m’ont rappelé un certain Da Vinci Code, peut-être dans la multiplicité des éléments historiques et la finesse des détails.

 

On sent l’intrigue gagner en complexité au fil des pages, de même que la tension et la panique gronder à Paris.

 

En bref, une très bonne surprise qui me convaincra peut-être de revenir de temps en  temps aux policiers que j’ai si longuement délaissés !

Vendredi 6 août 2010 à 11:04

La ferme des animaux
George Orwell

 

Première publication en 1945

151 pages

  http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv48400821.jpg 

Du même auteur :

1984


Quatrième de couverture :

 

Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décident de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "

Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.

 

 

 

Dans mes années lycée, j’avais étudié un extrait de La ferme des animaux en cours d’anglais, et je me souviens avoir été très intriguée par cette critique assez explicite du communisme. J’aurais aimé lire ce lire en VO, mais il s’est trouvé que j’ai eu la version française entre les mains…

 

Déroutant, je crois que c’est le mot qui décrit le mieux ce roman. Déroutant et révoltant aussi. Nous assistons aux diverses étapes de la prise de pouvoir d’une ferme par ses animaux, avec à leur tête des cochons éduqués, puis aux dérives du pouvoir et à ses conséquences sur les plus faibles.

 

Cette métaphore de la société communiste et du pouvoir autoritaire de Staline révolte profondément le lecteur qui ne sait plus à qui jeter la pierre : à l’élite pour qui le pouvoir monte à la tête, à ceux qui suivent aveuglément sans se poser de questions, ou à ceux qui comprennent mais ne soufflent pas un mot ?

 

Le style est simple mais m’a parfois rappelé celui de Voltaire, et notamment dans l’utilisation récurrente de l’ironie et du sous entendu. Derrière chacune des critiques, on sent le poids de l’histoire et plus encore, on sait que chaque acte décrit, quoique parfois explicité sous forme de métaphore, est un fait réel, un fait que l’auteur a puisé dans l’URSS communiste de Staline.

 

En bref, une superbe métaphore dénonciatrice du totalitarisme de Staline. A lire !

Samedi 7 août 2010 à 14:54

L’élégance du hérisson

Muriel Barbery

 
Première publication en 2006

413 pages

 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv42857339.jpg

 

Quatrième de couverture :

 

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."



J’avais emmené ce livre comme lecture de plage… grave erreur ! Le début de ma lecture a en effet été très laborieux : vocabulaire très soutenu, phrases extrêmement longues… Dans les cinquante premières pages, j’ai souvent été obligée de revenir en arrière ou de relire des phrases deux fois pour les comprendre. De plus, des notions de philosophie sont abordées nombre de fois dans ce roman, ce qui en accentue sa difficulté. Définitivement pas un livre de plage !

 

J’ai cependant trouvé les personnages de ce livre attachants : Renée la concierge autodidacte, et Paloma l’enfant surdouée ont su me toucher et me faire verser quelques larmes. J’ai trouvé très originale la structure de ce roman, on alterne entre le journal de Renée et les Idées profondes ou Mouvements du monde de Paloma, de sorte qu’on ne s’ennuie guère. Les personnages sont profonds, complexes et leur attitude est à a fois imprévisible et logique.

 

Certains passages sont désopilants, notamment lorsqu’il s’agit des mésaventures de Renée dans l’appartement de Mr Ozu. La fin m’a surprise et révoltée à la fois. En refermant un livre, je me dis souvent que l’histoire ne pouvait pas se terminer autrement, mais pour celui-ci, j’ai été déçue de cette fin à laquelle je ne m’attendais pas et qui ne m’a pas semblé pertinente. Le style est toujours très poétique, mais j’aurais aimé une conclusion plus… et bien plus gaie !

 

En bref, un joli roman dont les personnages séduisent malgré un style d’écriture complexe. A éviter de lire à la plage toutefois !

Dimanche 8 août 2010 à 20:39

Anita Blake
Tome 5 :
Le Squelette Sanglant

Laurell K. Hamilton

 

Première publication en 1996

540 pages

 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv57703567.jpg 
Les autres tomes d'Anita Blake

Tome 1 : Plaisirs coupables
Tome 2 : Le Cadavre Rieur
Tome 3 : Le Cirque des Damnés
Tome 4 : Lunatic Cafe
Tome 6 :
Mortelle Séduction


Quatrième de couverture :

 

Bert, mon boss, a encore eu une de ces idées de tarés dont il a le secret : relever tout un cimetière de morts très anciens qui ne demandaient rien à personne. D'accord, c'est probablement un gros contrat qui devrait arranger la comptabilité de la boîte et pour une réanimatrice comme moi, il faut bien reconnaître que c'est plutôt valorisant. Bref, je vais sur place, où mon intervention est censée régler un conflit entre un promoteur et une vieille famille locale. À peine arrivée, je découvre qu'un tueur en série, nécrophile, nécrophage ou je ne sais quoi fait des ravages dans le coin. Sûrement un de mes vieux copains. Il y a des moments où l'on aurait envie de changer d'air !



 

 

Parfaite lecture détente : Anita Blake ! Une fois de plus, j’ai plongé très rapidement dans ce cinquième tome, que je n’ai pas lâché avant de l’avoir terminé. Premier point positif, Richard n’est présent que durant quelques lignes, ce qui m’a ravie (je fais partie des fans de Jean Claude… qui aurait été tout de même beaucoup mieux avec un nom à sa mesure !).

 

Ce tome est plus tourné vers l’enquête que doit mener Anita que sur ses relations amoureuses. Anita doit en effet prendre l’hélicoptère pour se rendre dans un cimetière dans lequel elle doit relever des morts de plus de trois siècles, un défi même pour une nécromancienne comme elle. Elle emmène Larry, son assistant, ce qui permet d’approfondir leur relation et également d’en apprendre un peu plus sur le caractère du personnage. Un conflit de territoire envenime la situation…

 

D’autre part, Dolph fait également appel à elle pour résoudre une série de meurtres. Anita devra s’imposer face à des policiers assez récalcitrants à l’idée de laisser une civile examiner les lieux du crime.

 

Ce tome est celui que j’ai trouvé le plus gore de la série, et de loin. Les scènes de crimes nous sont racontées dans les moindres détails, sans rien nous épargner (à mon sens certaines métaphores peu ragoûtantes auraient tout de même pu être évitées…) et la seule scène sexuelle de ce tome est tellement remplie de perversions qu’elle en devient écœurante. Autant dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché !

 

A côté de ça, j’ai trouvé l’intrigue bien bâtie et pleines de rebondissements. La relation entre Jean Claude et Anita prend corps petit à petit et nous en apprenons  plus sur le passé du vampire, ce qui le rend d’autant plus attachant.

 

De nouveaux personnages apparaissent et notamment de puissants vampires (Séraphina et Janos pour ne citer qu’eux) ainsi que quelques faes, jusqu’ici absents des aventures d’Anita Blake.

 

J’ai retrouvé les habituelles coquilles qui sont le fait de l’édition, certaines répétitions propres à l’auteur, et de nouvelles mentions de la marque Nike (quoi que Laurell K. Hamilton semble s’être un peu calmée !).

 

En bref, sans être un coup de cœur, ce cinquième tome aura su me distraire et me donner envie de poursuivre cette série.

<< Page précédente | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Page suivante >>

Créer un podcast