Le voleur d’ombres
Marc Levy
Première publication en 2010
288 pages
Quatrième de couverture :
Et si l’enfant que vous étiez rencontrait l’adulte que vous êtes devenu…
« - Maintenant, assieds-toi, il faut que l’on parle, a dit l’ombre.
Je me suis assis en tailleur sur le sol.
- Tu as un pouvoir très rare, il faut que tu acceptes de t’en servir, même s’il te fait peur.
- Pour quoi faire ?
- Trouve pour ceux dont tu dérobes l’ombre cette petite lumière qui
éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée, c’est tout ce
que nous te demandons.
- Nous ?
- Nous, les ombres, souffla celle à qui je m’adressais.
J’ai souri, je comprenais très bien de quoi elle parlait. »
Après avoir découvert Marc Levy avec son roman Où es-tu qui m’avais énormément déçue, je ne pensais pas retenter cet auteur de si tôt. Or il s’est trouvé que mon père a ramené ce livre à la maison il y a peu, et qu’au vu de la couverture et du résumé, j’ai décidé de retenter l’aventure. Finalement, c’est sur un avis mitigé que j’ai tourné la dernière page.
J’ai tout d’abord beaucoup aimé cette narration faite du point de vue d’un petit garçon. J’ai été très émue par les passages pendant lesquels il parle du départ de son père (et notamment la lettre non affranchie qu’il lui envoie en espérant que ses mots lui parviendront malgré tout).
L’histoire d’amour entre le jeune garçon et Cléa, une petite muette est plutôt mignonne à suivre et les nombreuses réflexions du narrateur à ce sujet sont également agréables à parcourir. Le passage également dans lequel il parle de sa mère et décrit leurs relation m’a fait monter les larmes aux yeux de par sa beauté et sa justesse.
Le personnage de Luc m’a énormément plu, c’est d’ailleurs lui qui m’a le plus touchée tout au long de ce roman. En revanche, l’adulte qu’est devenu le petit garçon que nous suivions au début du roman n’a pas su me séduire, je l’ai souvent trouvé agaçant.
Gros point négatif à présent qui m’a énormément déçue : Levy n’a pas su exploiter son intrigue. En lisant la quatrième de couverture j’avais pourtant trouvé l’idée de voler des ombres absolument géniale et quand j’ai compris qu’avec ce pouvoir le narrateur avait la possibilité de découvrir les désirs, les souhaits et les pensées les plus intimes des personnes qu’il croisait, j’avais imaginé qu’il s’en servirait pour aider les personnes de son entourage. Que nenni puisque même devenu adulte, le héros ne se sert presque jamais de ce don. Une déception donc de ce côté-là.
Sinon, pas grand chose à dire sur le style. C’est fluide et les pages se tournent facilement. Quelques belles descriptions des sentiments des personnages sont à signaler.
En bref, un avis mitigé sur ce roman dont l’intrigue aurait mérité un approfondissement certain. De jolis passages malgré tout et une aventure touchante dans le royaume de l’enfance.
Après des fantômes, ça aurait pu être bien comme histoire.
Sinon, rien à redire, je suis toujours autant fan de cet auteur, guettant comme une enfant la moindre séance de dédicace. Je trouve tous ses romans touchants.