Dracula
Bram Stoker
Première publication en 1897
604 pages
Quatrième de couverture :
Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d'un domaine à Londres. A son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula.
Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante.
Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...
Grand classique de la littérature de vampires, best-seller de tous les temps après la Bible, Dracula est une source d'inspiration inépuisable.
Dans mes années collèges, j’ai été prise de passion par la littérature vampirique (l’engouement qu’avaient suscité les romans d’Anne Rice explique facilement ce penchant) et j’avais donc lu de nombreux extraits du célèbre Dracula de Bram Stoker, sans jamais avoir le courage de lire ce petit pavé en entier. Mais une lecture commune sur Livraddict m’a convaincue de me plonger dans ce classique et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai bien fait de mettre de côté mes appréhensions.
Ce roman est divisé en trois parties bien distinctes.
Dans les premiers chapitres, le notaire Jonathan Harker se rend en Transylvanie dans le château du comte Dracula. Malgré l’excellent accueil de son hôte, Jonathan note de nombreuses étrangetés dans son comportement. Le comte ne mange en effet jamais avec lui, son reflet n’apparaît pas dans les miroirs et il est parfois pris par des colères incompréhensibles. Le jeune homme se rend bientôt compte qu’il est prisonnier dans un château hostile où les phénomènes irréels se multiplient. Cette première partie est celle que j’ai préféré en raison du caractère décousu des notes de Jonathan. Malgré la connaissance que le lecteur a de l’histoire, la façon qu’a le jeune notaire de rapporter tous ces évènements pour le moins étranges peut induire en erreur. La frénésie et la précipitation dans l’écriture peuvent en effet laisser penser que Jonathan n’a plus toute sa raison, ce qu’il finit d’ailleurs lui-même par soulever.
Dans la deuxième partie, nous découvrons de nouveaux personnages, à savoir la fameuse Mina bien souvent évoquée par Jonathan puisqu’elle n’est autre que sa promise et sa meilleure amie Lucy. Cette dernière est rapidement prise de crises de somnambulisme et semble s’affaiblir de jours en jours. L’intervention des docteurs Seward et Van Helsing agrémentent le récit de nouveaux points de vue sur les sujets nous intéressant. J’ai particulièrement aimé les notes du docteur Seward sur son patient Renfield, dont la folie pourtant évidente au début fait par la suite interroger le lecteur lorsqu’il explique ses conceptions sur l’assimilation d’autres vies pour prolonger la sienne de manière plus que logique. Je regrette que Bram Stoker ne se soit pas un peu plus attardé sur ce personnage qui aurait pu prendre une importance un peu plus grande, à mon sens.
Enfin, la troisième et dernière partie est entièrement consacrée à la poursuite de Dracula par le petit groupe que nous suivons depuis la deuxième partie de l’œuvre. Une nouvelle fois, les points de vue s’entrecroisent à travers les différents journaux intimes et comptes rendus de réunions ce qui enrichit le récit et lui apporte une certaine diversité. La course poursuite gagne rapidement en intensité et on se surprend à tourner les pages avec une frénésie grandissante.
Je regrette malgré tout de ne pas avoir eu le point de vue du comte Dracula qui aurait, je pense, encore enrichit le texte. Un autre point négatif : les personnages ont des psychologies beaucoup trop tranchées pour me satisfaire vraiment. En effet, ceux dont nous lisons les journaux intimes sont des modèles de vertu et de courage tandis que le comte Dracula est vu comme l’incarnation du mal. J’avoue ne pas trop croire aux personnages tout blanc ou tout noir et je suis un peu déçue que la frontière entre le bien et le mal soit si tranchée.
Malgré tout j’ai été conquise par cette lecture (je ne suis pas loin du coup de cœur) dans laquelle la folie et la réalité s’entrecroisent bien souvent sans que la frontière entre les deux soit marquée clairement. Malgré quelques petits points négatifs, je suis ravie de cette lecture commune qui m’a permis de me replonger dans les sources du thème du vampirisme dans la littérature.
Les avis des autres participant(e)s : Mycoton32, Karline05, Eden1487, Galleane, Amethyst, Lou, Setsuka, Gerry29, Petit-lips, Avalon,