Les lectures de Nymi

Lundi 19 juillet 2010 à 18:51

Prémonitions
L.J. Smith 

 

Première publication en 1994-1995

619 pages

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Quatrième de couverture :

 
Kaitlyn a toujours eu le sentiment d’être une étrangère. C’est une artiste, mais avec quelque chose en plus : tout ce qu’elle dessine finit par se produire. Au lycée, on la prend pour une sorcière…

Quand le Dr Zetes l’invite à rejoindre son école réservée à ceux qui ont des capacités psychiques surnaturelles, Kaitlyn est aux anges. Là-bas, elle fait la connaissance de Rob, un séduisant jeune homme qui a le pouvoir de guérir les autres, et de Gabriel, un loup solitaire qui semble l’éviter. En tout cas, parmi les siens, elle peut enfin s’épanouir et travailler sur ses mystérieuses prémonitions.

Jusqu’au jour où une des expériences de Zetes crée un lien télépathique entre Kaitlyn et ses compagnons. Ils vont ainsi se rapprocher pour tenter de démasquer le sombre secret de l’Institut.

 K
aitlyn devra alors choisir qui croire… et qui aimer.
 

 

 Quand Livraddict a proposé un partenariat avec les éditions Michel Lafon pour découvrir cet ouvrage, j’ai sauté sur l’occasion. Celui-ci offre en effet un avantage non négligeable : il regroupe les trois volumes de la série en un seul, de sorte que nous n’avons pas à attendre de nous procurer le suivant pour connaître la suite des aventures des héros.

 Au début du premier tome, nous découvrons Kaitlyn, jeune fille au pouvoir étrange : ses dessins se réalisent ! Depuis l’enfance, elle s’est toujours sentie à l’écart des autres en raison de son don. C’est pourquoi, lorsqu’on lui propose une place en institut pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs, elle saute sur l’occasion. Une fois sur place, elle fait la connaissance de ses semblables : Rob, Gabriel, Anna et Lewis.

 J’ai trouvé Kaitlyn plutôt attachante et son côté indépendante m’a beaucoup plu ! En revanche, j’ai trouvé Rob et Gabriel très très caricaturaux. Rob apparaît en effet comme un jeune homme gentil, agréable, attentif et naïf tandis que Gabriel est décrit comme étant égoïste, renfermé sur lui, toujours sur la défensive et dangereux (il sort d’ailleurs de prison). Un triangle amoureux se dessine très rapidement et Kaitlyn doit ainsi faire un choix entre les deux opposés que sont Rob et Gabriel (qui se sont d’ailleurs rencontrés par le passé et se détestent… quelle coïncidence !). En revanche, les deux autres personnages de la bande, à savoir Anna et Lewis, sont laissés de côté et leurs personnages ne sont que peu exploités, ce que j’ai trouvé dommage. Les idylles m’ont paru niaises et un peu trop convenues pour réussir à me séduire (j’aurai aimé plus de suspense).

 Pour en revenir à l’intrigue, elle m’a un peu rappelée celle des X-Men, surtout dans l’idée de monter une école qui apprendrait à des jeunes à maîtriser leur pouvoir. Cependant, ici, l’institut cache d’aussi noirs secrets que son possesseur. Les péripéties sont réalistes, plutôt bien décrites et j’ai par ailleurs beaucoup apprécié les explications apportées par l’auteur sur certains détails des pouvoirs des protagonistes (le thème des vampires psychiques et les cristaux notamment). Cependant, certains retournements de situations sont un peu trop évidents, tandis que d’autres ne sont pas véritablement crédibles. En effet, comment convaincre un télépathe qu’on est avec lui alors que justement on tente de le trahir ? Ce détail tout de même important m’a semblé quelque peu tiré par les cheveux.

 J’ai cependant trouvé le style assez fluide et ce petit pavé a été très rapidement lu. Ayant trouvé pas mal d’avis déplorant le côté creux des écrits de L.J. Smith, j’ai été soulagée de ne pas m’ennuyer pendant ma lecture. Le livre en lui-même est superbe, et il rend très bien dans ma bibliothèque !

 En bref, une trilogie vite lue dans laquelle les clichés sont trop présents à mon goût, mais qui a tout de même le mérite d’être divertissante.

 Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat !

Lundi 2 août 2010 à 14:57

Les Chevaliers d’Emeraude

Tome 1 : Le feu dans le ciel
Anne Robillard 

 Publié en 2007

345 pages

 

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Les autres tomes :

Tome 2 : Les Dragons de l'Empereur Noir
Tome 3 : Piège au Royaume des Ombres


Quatrième de couverture
 :

 

L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Enkidiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix, mettant à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'Émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.


 

Cela fait quelques mois que j’entends parler de cette série – et globalement en bien -, aussi, lorsque mon frère et ma sœur me l’ont offert, je me suis jetée dessus.

 

Ce premier tome est donc une mise en place du monde inventé par l’auteur : un monde séparé en royaumes (dont les noms sont ceux de pierres tels que : Perle, Rubis, Emeraude…) dans lesquels vivent des humains, des elfes, des fées et d’autres créatures plus menaçantes. Dès les premiers chapitres, on nous explique pourquoi les Chevaliers d’Emeraude furent appelés et en quoi consiste leur rôle. Ils sont au nombre de sept et sont présentés avec un soin tout particulier. Si au début, tout assimiler – les noms, les royaumes, les motivations de chacun – est un peu ardu, les choses se mettent rapidement en place, de sorte que nous ne sommes perdus que peu de temps.

 

Les personnages sont attachants – avec une mention spéciale à Wallen parce que plus exploité que les autres personnages – et prennent vie au gré des pages. Le monde crée par Anne Robillard est convaincant, et m’a paru enchanteur (et notamment la description du pays des fées).

 

La magie n’est pas absente de ce monde, au contraire, et les dons de chacun sont abordés avec simplicité et précision à la fois.

 

Une bonne surprise qui m’oblige à me procurer les tomes suivants de cette série.

Mardi 10 août 2010 à 16:10

Le Cycle du Trillium

Tome 2 : Le Talisman écarlate
Marion Zimmer Bradley & Julian May


Première publication en 1992

573 pages


Les autres tomes du Cycle du Trillium :

Tome 1 : Les Trois Amazones
Tome 3 : La Fleur d'or
Tome 4 : La Dame blanche 

 

 

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Quatrième de couverture 
:

 

Naguère vaincu et exilé sur les terres de la Glace et du Feu, le sorcier Orogastus brave une nouvelle fois les trois princesses de la maison royale du Ruwenda, Haramis, Kadiva et Anigel. Depuis les terres de Tuzamen, dont il s'est emparé, il convoite les trois talismans qui confèrent aux princesses leurs pouvoirs et qui, en signe de dissension et de menace, sont devenus écarlates…

 



 

 

Après le gros coup de cœur qu’avait suscité le premier tome de cette série, je m’étais aussitôt lancée dans le second volume… peut-être trop tôt ! J’ai mis énormément de temps à lire ce tome, à tel point que j’ai dû faire une pause de plusieurs mois avant de le reprendre.

 

Je ne m’explique toujours pas les raisons de cet arrêt puisqu’une fois le livre repris, je ne l’ai pas lâché et j’ai aussitôt entamé la lecture du troisième volume. Je ne parlerai donc ici que de ce qui m’a plu dans ce tome, puisque les points négatifs ne semblent pas me revenir !

 

Tout d’abord, les personnages des trois héroïnes sont approfondis, de sorte que leurs caractères et leurs réactions deviennent presque prévisibles, rendant par là l’identification beaucoup plus facile.

 

Les descriptions de ce monde fantastique sont toujours aussi bien écrites, aussi poétiques. C’est l’un des points forts de ce cycle à mon sens, les descriptions sont très fournies mais donnent réellement une épaisseur et une vraisemblance à cet univers ainsi qu’aux créatures qui le peuplent.

 

De plus, les « méchants » ont aussi leur côté humain, leurs faiblesses et leurs forces. Les personnages ne sont jamais « tout blanc » ou « tout noir », il y a toujours une part d’humanité dans l’horreur, et une part d’ombre dans la lumière.

 

Le suspense grandit au fil des pages, de même que la tension chez le lecteur qui se retrouve emporté dans l’univers des trois héroïnes, mais sans pouvoir leur porter secours.

 

En bref, une réussite de mon point de vue !

Mercredi 11 août 2010 à 20:01

Le Cycle du Trillium,

Tome 3 : La Fleur d’or

 Marion Zimmer Bradley & Andre Norton


Première publication en 1994

346 pages


Les autres tomes du Cycle du Trillium :

Tome 1 : Les Trois Amazones
Tome 2 : Le Talisman écarlate
Tome 4 : La Dame banche 
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Quatrième de couverture :

 

Le royaume de Ruwenda connaît à nouveau la paix sous le règne d’Anigel et de son mari, Antar. Haramis, devenue mage, poursuit le Savoir et la Sagesse. Seule Kadiya, pressentant que de terribles secrets restent à percer, s’est aventurée intrépidement au coeur des marais, vers la cité des Disparus.

Et c’est là que va lui être dévoilée la nouvelle offensive du Mal contre le royaume. Un Mal qu’il lui faudra affronter, entourée d’un petit nombre de fidèles et du valeureux guerrier Laramil…

 




 

 

Lorsque j’ai vu que ce troisième volume traitait uniquement de la sœur cadette, Kadiya, je me suis aussitôt jetée dessus. Kadiya est en effet le personnage de la série que j’ai le plus apprécié jusqu’à présent, pour son impétuosité, sa soif de justice et son caractère entier.

 

Ce volume débute exactement là où nous nous en étions arrêtés. Le sorcier Orogastus a été vaincu par les trois sœurs grâce aux pouvoirs de leurs talismans et leur monde a ainsi évité d’être sous le pouvoir des forces des Ténèbres.

 

Haramis, la sœur aîné devenue Archimage se concentre donc sur son apprentissage de la magie et dans sa quête du Savoir. Anigel, la benjamine règne à présent sur le Laboruwenda ainsi que le Ruwenda aux côtés de son époux. Mais Kadiya, qui a choisi de vivre aux côtés des Singuliers et a juré de protéger leurs marais sent confusément que son rôle n’est pas terminé.

 

Elle retourne à la Cité des Disparus pour y rendre son talisman, mais la terre qui l’a fait naître refuse son offrande. Pendant ce temps, un terrible fléau venu des montagnes de l’Ouest se propage en détruisant tout sur son passage : Singuliers, hommes, nature…

 

A ce jour, ce troisième tome est mon préféré de cette série. Tout d’abord car il est entièrement consacré à Kadiya, mais également car le suspense est porté à son maximum. De plus, les légendes qui habillaient les tomes précédents sont ici expliquées en détails. Nous découvrons des peuples qui apparaissaient jusqu’à présent uniquement dans les récits conservés dans les archives des Singuliers.

 

L’histoire des Disparus tient une place prépondérante dans ce tome, et leur parcours est à mon sens l’une des plus grandes réussites de ce volume. Les descriptions sont toujours aussi riches et permettent une nouvelle fois de plonger au cœur du récit et de n’en pas rester spectateur.

 

Les nouveaux personnages sont une nouvelle fois très bien construits et notamment le peuple des Hassitis, fascinants petits personnages dont la mission est d’attendre le retour des Disparus en protégeant leur Cité.

 

Une histoire d’amour n’est pas absente de ce tome et le rend encore meilleur que j’aurai pu le souhaiter !

 

En bref, un véritable coup de cœur !

Dimanche 22 août 2010 à 11:26

Carmilla

Sheridan Le Fanu 


Première publication en 1872

124 pages

 

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Quatrième de couverture 
:

 

Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.

Lorsque surgit d'un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l'héroïne.

Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu'une inquiétante torpeur s'empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla...

Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais "par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain".

Métaphore implacable de l'amour interdit, Carmilla envoûte jusqu'à la dernière ligne... jusqu'à la dernière goutte de sang !

 



 

Ayant une passion pour le thème du vampirisme dans la littérature, c’est tout naturellement que je me suis dirigée vers un des textes fondateurs de cette tradition.

 

Et quelle découverte ! Ce roman mêle tous les éléments du roman noir : le fantastique, l’horreur, la sensualité et l’attirance pour le mal. Cette nouvelle est écrite du point de vue de la jeune Laura dont le père accepte d’héberger la mystérieuse Carmilla. Les deux jeunes filles deviennent rapidement amies, mais l’étrange comportement de Carmilla avec Laura gêne cette dernière qui ne comprend pas les motivations de la jeune fille. Carmilla semble en effet lui vouer un amour aussi fascinant que dangereux. Bien vite, les morts se succèdent, sans explication logique et sans lien entre elles, si ce n’est que les victimes souffrent d’une étrange langueur. Laura est bientôt atteinte par ce mal…

 

Lu d’une traite, ce roman, gothique par bien des côtés, met en place le mythe du vampire ni vivant, ni mort dont la séduction agit comme un aimant sur ses proies. Laura se laisse totalement contrôler par Carmilla qui exerce une fascination morbide sur la jeune fille. Une relation d’amour ambiguë se met en place entre ces deux personnages, un amour profond, mais aussi dangereux que mortel.

 

Depuis le début du livre, le lecteur sait ce qu’est Carmilla, connaît le mal qui frappe Laura et assiste impuissant à sa chute.

 

L’avertissement du traducteur explique les maladresses dans l’écriture de Sheridan Le Fanu, ce que j’ai trouvé bienvenu puisque sans cela, je pense que je me serai posé pas mal de questions sur  le style parfois obscur et brouillon. Malgré tout, cela ajoute à l’atmosphère de  mystère qui entoure l’univers vampirique. Je déplore cependant certains faits non expliqués par Sheridan Le Fanu qui auraient, à mon sens, mérités d’être éclaircis (qui est cette femme qui prétend être la mère de Carmilla ? Un vampire comme elle ?)

 

Une très bonne découverte qui donne envie de se plonger dans l’univers de Sheridan Le Fanu.

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