La Quête d'Ewilan,

Tome 2 : Les Frontières de glace

Pierre Bottero

 

 Première publication en 2006

314 pages

 
 

Les autres tomes :

Tome 1 : D'un monde à l'autre
Tome 3 : L'Île du Destin

Résumé du livre :

 

Revenus dans l’Empire de Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, alliés des Ts’liches résolus à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lie d’amitié avec une marchombre, dont les pouvoirs le fascinent ; tandis que face au maître d’armes, Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. 


 

C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé Camille, Salim, Edwin, Ellana, Bjorn et tous les autres membres de notre joyeuse troupe.           

 

Dans ce tome, l’intrigue se complique puisque Camille, rentrée sans son frère en Gwendalavir, doit prendre la responsabilité de réveiller les Figés afin que ceux-ci puissent briser le verrou installé par les Ts’liches dans les Spires.

 

J’ai une nouvelle fois adoré l’univers mis en place par Mr Bottero, univers tellement détaillé et complet qu’on ne peut en être qu’émerveillé. Tout est lié à la notion du dessin, c’est à dire, en caricaturant, au fait de rendre réel ce qu’on imagine. Nous découvrons ainsi différentes castes telles que les rêveurs et différents métiers également dont les fonctions et capacités sont liées à cet étrange et fascinent don.

 

De nouveaux personnages se joignent au groupe et lui apportent une certaine originalité tout en nous permettant d’en apprendre davantage sur certains peuples jusqu’ici simplement mentionnés. En ce qui concerne les personnages déjà présents dans le tome précédent, j’ai beaucoup aimé les développements et nouvelles informations qui nous sont apportées. L’histoire d’Edwin m’a beaucoup plu car elle permet – à mon sens – au lecteur de se figurer ce guerrier autrement que comme un héros imperméable aux sentiments et aux regrets. Et évidemment, la romance naissante entre lui et Ellana m’a ravie au plus haut point !

 

Les descriptions sont toujours aussi belles et notamment celle de l’Arche qui m’a totalement conquise ! J’ai trouvé très intéressant et bien pensé l’apport des poèmes et citations pris dans différents livres de Gwendalavir que l’on trouve à chaque début de chapitre.

 

Le seul petit point négatif, c’est la bataille finale que j’ai trouvé un peu trop happy end. Je m’attendais à un peu plus de difficultés pour terrasser ce fameux Gardien et la facilité avec laquelle Camille a accompli sa mission m’a un peu déroutée.

 

Malgré tout, ce second tome est un nouveau coup de coeur et je peux à présent certifier être conquise par l’univers absolument merveilleux créé par Mr Bottero !

Les avis des autres participant(e)s : Azilys, Maxoo, Céline031, Karline, Lalou, Elizabeth-Bennet, Lebbmony, Lyra Sullyvan, MarionJB, Anasthassia,Melcouettes, Flo_boss, Desirdelire, Mycoton32, Cathy, Nanet, SophieLJ, Melisende

La Quête d'Ewilan,

Tome 3 : L'île du Destin
Pierre Bottero

 

 

Première publication en 2003

316 pages

 
 

Les autres tomes :

Tome 1 : D'un monde à l'autre
Tome 2 : Les Frontières de Glace

Résumé du livre :

 

« Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux. »


 

A peine lâché le deuxième tome des aventures d’Ewilan, je me suis jetée avec délice sur le dernier opus de cette trilogie. Autant le dire tout de suite, c’est celui que je trouve le plus abouti, probablement parce que l’univers mis en place par Pierre Bottero est solidement ancré dans la tête des lecteurs et que les aventures de nos héros gagnent en difficulté.

 

Nous retrouvons donc la joyeuse bande dont le but est cette fois-ci de retrouver les parents d’Ewilan/Camille et Akiro/Mathieu et de punir Éléa Ril' Morienval pour sa traîtrise. De nouveaux compagnons les rejoignent, notamment Siam, la jeune sœur d’Edwin ainsi que Mathieu, le frère de Camille, rongé par le remord de ne pas avoir aidé celle-ci quand elle lui demandait son aide. En ce qui concerne les autres personnages, désormais familiers, nous en apprenons plus sur un certain nombre d’entre eux, et notamment sur les pouvoirs de Marchombre d’Ellana qui reste décidément l’un des personnages que j’aurai le plus apprécié. Salim gagne aussi en complexité et en importance au fil des pages.

 

Une nouvelle fois, j’ai été happée par les aventures de Camille, au point que j’ai eu énormément de mal à lâcher le livre. Aucun temps mort à déplorer, les évènements rebondissent jusqu’à d’autres, décrits avec toujours autant de poésie et sans aucune longueur.

 

L’humour qui m’avait tant plu est une nouvelle fois présent et l’émotion est également au rendez-vous. Et c’est également ça qui fait la beauté de cette trilogie, les sentiments des personnages deviennent véritablement ceux du lecteur qui expérimente tour à tour la gaieté, la tristesse, la peine et l’allégresse.

 

Une fin à la hauteur de ce que j’attendais, aucun point négatif à soulever, cette trilogie est donc un coup de cœur pour moi ! Je fais une petite pause pour l’instant, mais je ne doute pas de revenir très vite aux écrits de Pierre Bottero !


Les avis des autres participant(e)s : Karline05, Melisende, Mycoton32, Nanet, Lalou, SophieLJ, Flo_boss, JuNa62, Elizabeth-Bennett, Cathy, Melcouettes, Lyra Sullyvan, Mandy88, Céline031,

Les Lames du Cardinal,

Tome 1
Pierre Pevel

 

Première publication en 2007

300 pages

Quatrième de couverture :

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes...
Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger : les Lames du Cardinal !

Depuis longtemps déjà je voyais fleurir sur la blogosphère des avis plus que positifs sur cette trilogie. Alors lorsque je mes yeux se sont posés sur le premier tome lors d’une visite à la fnac, je me suis laissée tenter. Et comme j’ai bien fait !

 

Amoureuse des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas depuis mon adolescence, j’ai pu replonger dans cet univers de cape et d’épée qui avait su m’enchanter. Et ce n’est pas tout ! Non content de nous offrir une description plus que réaliste du Paris au XVIIème siècle avec les rues boueuses et nauséabondes, Pierre Pevel rajoute un élément fantastique : les dragons ! Il bâtit d’ailleurs tout une mythologie autour d’eux et une certaine genèse en expliquant qu’au fur et à mesure des âges, ils se sont mêlés aux humains, engendrant des « sang-mêlés » dont les caractéristiques physiques divergent peu de celles des hommes (si ce n’est leur force et leurs pupilles reptiliennes). Les dragons légendaires ont presque disparus et il reste plus que certaines « races »  comme celle des dragonnets ou des dracs.

 

En ce qui concerne les personnages, j’avoue avoir eu un peu de mal à retenir qui était qui dans les cent premières pages, tellement ils étaient nombreux. Mais heureusement, peu à peu les noms parviennent à se faire une petite place et les personnages finissent par se rencontrer, ce qui aide pas mal à les replacer ! Mon petit chouchou pour l’instant est Saint-Lucq, le sang-mêlé aux bésicles rouges ! J’aime également beaucoup le personnage d’Agnès, la seule femme des Lames, fière, courageuse et entêtée… tout pour me plaire !

 

J’ai été littéralement transportée par cet univers à la fois réaliste et imaginaire. Redécouvrir la France du XVIIème avec les complots visant à éliminer Richelieu, les intrigues de la cour espagnole, la rivalité entre les pays et toutes les coutumes que j’avais tant aimées dans Les Trois mousquetaires m'a enchanté ! De plus, l’apport historique est énorme, et on sent que Mr Pevel a véritablement dû se documenter afin de rendre son cadre encore plus percutent. J’ai d’ailleurs sourit en retrouvant la « coutume » des duels, toujours très populaire au sein du peuple, bien qu’elle ait été interdite par Richelieu.

 

L’intrigue est menée d’une main de maître et de nombreux dénouements m’ont surprise, ce qui démontre à quel point Pierre Pevel sait jouer avec son lecteur, en l’égarant sur de fausses pistes avant de porter le « coup fatal » !

 

Le style est plaisant, les descriptions pleines de réalisme font  mouche et la brièveté des chapitres ne donne qu’une seule envie eu lecteur : entamer le prochain !

 

La fin finit d’une telle façon qu’il est impossible d’en rester là, et autant dire que j’attends Noël avec une impatience grandissante pour me procurer le tome suivant !

En bref, un coup de cœur ! Un univers aussi riche que passionnant qui mêle avec habileté l’histoire française du XVIIème siècle avec les intrigues de Cour visant à éliminer Louis XIII et Richelieu, et l’élément fantastique qui fait mouche : les dragons !

Les Chevaliers d’Emeraude,

Tome 3 : Piège au Royaume des Ombres

Anne Robillard

 

 

 

Première publication en 2003
427 pages

  

Les autres tomes :

Tome 1 : Le feu dans le ciel
Tome 2 : Les dragons de l'Empereur Noir

Quatrième de couverture :

 

Après des siècles de paix, les armées de l'Empereur Noir Amecareth envahissent soudain les royaumes du continent d'Enkidiev. Les Chevaliers d'Emeraude doivent alors protéger Kira, l'enfant magique liée à la prophétie et qui peut sauver le monde. Agée de 15 ans, Kira, devenue Ecuyer d'Emeraude, accompagne désormais les Chevaliers et se révèle une magicienne puissante lors des combats contre l'armée des hommes-insectes. Le porteur de lumière, personnage central de la prophétie, voit enfin le jour. Amecareth sait qu'il a pour mission de détruire son empire. Le Magicien de Cristal pourra-t-il défendre le nouveau-né contre les terribles machinations de l'Empereur Noir ? Wellan et ses vaillants Chevaliers devront au même moment répondre à l'appel de détresse des hybrides du Royaume des Ombres en affrontant de redoutables dangers. Car le Monde des Esprits n'est pas ce qu'il paraît...

 

Quelle joie de retrouver les Chevaliers d’Emeraude ! J’ai une fois de plus été convaincue par l’univers mis en place par Anne Robillard.

 

Dans ce tome, les actions s’enchaînent et les périls courus par les Royaumes se précisent. La jeune Kira, désormais adolescente, réussit enfin à devenir Ecuyer après un duel autant verbal que physique avec Wellan. Elle découvre dans ce tome les prémices de l’amour et son caractère semble s’adoucir quelque peu, ce qui la rend beaucoup plus attachante que précédemment.

 

En ce qui concerne l’amour justement, on dénombre pas moins de deux mariages dans ce tome et à intervalles très rapprochés. J’avoue avoir été déçue devant tant de mièvrerie (car oui, les scènes sont réellement dégoulinantes de guimauve !). Heureusement, la relation entre Bridegess et Wellan et l’indécision qui caractérise ce dernier réussit à faire passer cet aspect !

 

De nouveaux personnages font leur apparition, et là cette fois-ci, j’annonce que je suis officiellement perdue ! Rendez-vous compte, on ne dénombre pas moins de 80 Chevaliers et Ecuyers… C’est beaucoup trop pour parvenir à les situer, je suis donc obligée de sélectionner ceux qui m’intéressent et les autres (dont on en sait au final pas grand chose). C’est cet superficialité dans les descriptions des personnages qui me déçoit, car à vouloir en insérer autant, on est perdu dans cette multitude et l’auteur n’a plus le temps de dresser un portrait psychologique particulier… Dommage !

 

Pour ce qui est de l’intrigue en revanche, j’ai passé un très bon moment de lecture, enchaînant les intrigues et tentant d’anticiper les évènements. Le style est toujours aussi fluide, simple mais efficace. Les descriptions des différents royaumes réussissent parfaitement à faire rêver le lecteur et à lui faire imaginer toutes ces contrées merveilleuses.

 

En bref, une série convaincante, malgré une surabondance de personnages qui empêche le développement de la psychologie et la complexité de chacun d’eux.

La Dame des MacEnnen

Armand Cabasson 

 

Première publication en 2008

136 pages 

  

 

 

Quatrième de couverture :

 

1461. La Guerre des Roses dévaste l'Angleterre et menace l'Ecosse. Ingram, le nouveau seigneur du clan MacEnnen, rencontre Enneline, archange devenue fée sur Terre. Leurs destins basculent, et l'ordre établi, qui devait guider les générations à venir, s'en trouve bouleversé. Batailles spectaculaires, complots, secousses de l'Histoire, le monde va tournoyer autour de ce couple interdit. Préparez-vous à une immersion vertigineuse dans l'Ecosse médiévale, jusqu'à ouïr le chant des cornemuses et le fracas des épées.

 

 

 

 

J’ai avant tout été attirée par la magnifique couverture de cet ouvrage, puis par le résumé qui nous est proposé. L’ayant reçu pour Noël, je n’ai pas pu résister et je l’ai lu entre deux révisions de partiels (les chapitres très courts s’y prêtaient d’ailleurs parfaitement).

 

Divers thèmes sont abordés ici et s’entremêlent pour former l’intrigue de ce titre. On trouve tout d’abord une « réécriture » de la lutte entre le Bien et le Mal, et donc entre Dieu et Satan. La vision donnée par l’auteur, à savoir que Satan est un ange puni de s’être révolté contre un Dieu qui priverait ses anges et les hommes de libertés, m’a séduite par son originalité. L’auteur tient visiblement à ce que le lecteur prenne le parti de Satan et en vienne à en vouloir à Dieu pour son autoritarisme, ce qui se produit immanquablement.

 

Nous trouvons ensuite l’événement de la Guerre des Roses qui m’a beaucoup intéressé. On voit clairement que l’auteur sait de quoi il parle et l’annexe présente à la fin du roman qui récapitule les différentes étapes a été la bienvenue ! A trop parler de batailles, de position des armées et des différents commandants, on s’y perd en effet très facilement ! Les termes sont à mon sens un peu trop techniques et j’ai eu beaucoup de mal à suivre certains passages dans lesquels il était question de tactique d’attaque… J’en suis même venue à me demander si je n’aurais pas dû dessiner un schéma de la bataille !

 

Enfin, l’intrigue repose sur l’histoire d’amour entre Enneline et Ingram, histoire d’amour qui s’est cependant construite un peu vite à mon goût. Et c’est en effet ce qui m’a gênée pendant cette lecture. Parce que 136 pages c’est peu, très peu pour raconter la chute d’un ange, l’évolution du monde, la formation d’un amour et une guerre. Nombre d’évènements sont ainsi simplement effleurés alors qu’on souhaiterait les voir développés, comme c’est le cas pour le caractère des personnages qui demeure trop souvent superficiel. De ce fait, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, ni à ressentir une véritable empathie… je suis même restée assez indifférente à leurs souffrances !

 

Malgré tout, ce titre est tout de même plutôt original dans le lien qu’il fait entre les anges et les évènements guerriers du monde des hommes. L’écriture est simple, plutôt agréable à parcourir, avec une certaine poésie dans les descriptions.

 

En bref, une découverte originale qui marie fantastique et histoire, mais qui – en raison de sa brièveté – laisse de côté un certain nombre d’évènements simplement effleurés. Les personnages ne m’ont pas plus convaincus que ça, c’est dommage !