Les lectures de Nymi

Jeudi 4 mars 2010 à 15:32

Orgueil et préjugés
Jane Austen
Publié en 1813
 380 pages


 
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D'autres livres de Jane Austen :

Raison et sentiments

Northanger Abbey


Quatrième de couverture :

Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.
 


J’ai été tout simplement conquise par ce livre. Une amie me l’a conseillé lorsque je lui ai dit que j’avais adoré l’écriture des sœurs Brontë, et je n’ai pas été déçue par celui de Jane Austen, au contraire ! J’ai trouvé sa plume incisive et ironique à souhait. La manière qu’elle a de dresser le portrait d’un personnage et d’en détruire toute crédibilité en une seule phrase m’a complètement charmée. Et que dire des personnages ! J’avais peur de trouver des personnages fades et niais et je suis tombée sur celui d’Elizabeth Bennet, tellement touchant et à la fois tellement impertinent face à Mr Darcy.

Les répliques hypocrites de Miss Bingley vis à vis de la famille d’Elizabeth m’ont particulièrement énervées. A la réflexion, je crois que le comportement de Mme Bennet a supplanté ces réflexions – plus explicites qu’implicites par ailleurs – dans mon échelle de l’énervement. J’ai sincèrement plaint ses filles lors de ses interventions, disons-le clairement, ridicules.

Mon âme de romantique a été pleinement satisfaite et je crois pouvoir affirmer que cette histoire d’amour fait partie de mes préférées de la littérature anglophone.


J’ai regardé l’adaptation cinématographique de Joe Wright juste après avoir lu le livre, et étrangement je n’ai pas été déçue. Le couple Darcy/Elizabeth fait rêver et je me suis retrouvée à soupirer comme une adolescente pendant les scènes romantiques.


Un livre très rapide à lire (je ne l’ai pas lâché !) et que je conseille vivement ! J’ai tellement aimé le style de Jane Austen que j’ai acheté Raison et sentiments, un autre de ses bons bouquins selon l’amie qui m’a conseillé Orgueil et préjugés. Je pense que vous en aurez des nouvelles d’ici peu !

Jeudi 25 mars 2010 à 14:20

Raison et sentiments
Jane Austen

 

Première publication en 1811
382 pages

  http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/2791522735403.jpg 

D'autres livres de Jane Austen :

Orgueil et préjugés
Northanger Abbey




Quatrième de couverture :

R
aison et sentiments sont joués par deux sœurs, Elinor et Marianne Dashwood. Elinor représente la raison, Marianne le sentiment. La raison a raison de l’imprudence du sentiment, que la trahison du beau et lâche Willoughby, dernier séducteur du XVIIIème, rendra raisonnable à la fin. Mais que Marianne est belle quand elle tombe dans les collines, un jour de pluie et de vent.




Après Orgueil et préjugés, je me suis précipitée sur Raison et sentiments, et je n’ai pas été déçue ! Les sentiments sont décrits dans toute leur violence et dans toute leur irréflexion.

J’ai été particulièrement touchée par le personnage d’Elinor, admirable selon moi. En revanche, j’avoue avoir été particulièrement ulcérée par Marianne. Cette habitude qu’elle a de se prélasser, de se complaire dans son malheur et pire, de le cultiver, m’a réellement mise hors de moi. C’est donc avec un grand plaisir que j’ai suivie l’influence ô combien positive qu’Elinor a eu sur elle.

Mon personnage masculin préféré est sans conteste le colonel Brandon. Peut-être est-ce le côté torturé qui m’a fait cet effet, mais il est sûr que les attentions discrètes dont il fait preuve durant tout le roman le rendent véritablement attachant !

En bref, une lecture agréable qui me conforte dans ma résolution de poursuivre ma découverte des romans de Jane Austen.

Jeudi 20 mai 2010 à 21:10

Northanger Abbey

Jane Austen

 
~ Challenge ABC ~

Première publication en 1818

285 pages

 

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D'autres livres de Jane Austen :

Orgueil et préjugés
Raison et sentiments



Quatrième de couverture :

Jane Austen jugeait désuet l’engouement de son héroïne Catherine Morland pour les terrifiants châteaux moyenâgeux de Mrs Radcliff et les abbayes en ruine du préromantisme anglais. Parodie du roman gothique, satire pleine de saveur de la société anglaise qui prenait ses eaux à Bath, Northanger Abbey est aussi un roman très austenien du mariage et très moderne du « double jeu ».  

 

 

 


Après cette quatrième de couverture plus qu’alléchante, je ne pouvais que poursuivre ma découverte des romans Jane Austen. Je me suis donc lancée dans la lecture de Notherfield Abbey en espérant y retrouver l’ambiance qui m’a tant plu jusqu’à présent chez Jane Austen. Et je dois avouer que le plaisir a été total, ce livre possédant toutes les caractéristiques d’un bon ouvrage selon moi.

 

Pour commencer, la plume incisive et délicieusement ironique m’a séduite dès les premières pages et j’ai été ravie de constater que ce ton tendrement moqueur se poursuivait jusque dans les dernières pages. Le style est toujours aussi fluide, aussi agréable à lire et les personnages sont toujours aussi touchants dans leur étourderie, dans leur naïveté. Catherine m’a touchée par sa candeur même si j’ai plusieurs fois eu l’envie de la rejoindre le temps de lui faire prendre conscience de l’hypocrisie ou de la vanité de certaines de ses connaissances !

 

L’histoire possède le charme habituel des romans de Jane Austen et en tournant les pages, on se prend le désir de revenir en arrière et de vivre à l’époque qui nous est présentée, de porter des robes en mousseline de soie et de danser le quadrille avec Catherine et Henry Tilney.

 

Une nouvelle fois, la fin laisse deviner la pudeur de Jane Austen à évoquer les déclarations passionnées de ses héros. Cela pourrait être dommage si notre imagination n’avait pas été sollicitée tout au long du roman, de façon à ce que nous soyons à même de nous inventer les scènes passées sous silence.

 

En bref, un très très bon livre non seulement pour la satire sociale et l’ironie clairement présente mais également pour la touchante candeur de l’héroïne.

Mardi 20 juillet 2010 à 11:00

Agnes Grey

Anne Brontë

~ Challenge ABC ~

 

Première publication en 1847

299 pages

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 Quatrième de couverture :

 

« Miss Grey était une étrange créature ; jamais elle ne flattait et elle était loin de leur faire assez de compliments ; mais, quand elle parlait d'elles ou de quoi que ce fût qui les concernât en termes élogieux, elles pouvaient avoir la certitude que sa bonne opinion était sincère. Elle se montrait dans l'ensemble très prévenante, discrète et pacifique, mais certaines choses la mettaient hors d'elle ; certes, cela ne les gênait guère, mais pourtant mieux valait ne pas la désaccorder puisque, lorsqu'elle était de bonne humeur, elle leur parlait, était fort agréable et pouvait parfois se montrer extrêmement drôle, à sa manière, qui était bien différente de celle de Mère, mais faisait toutefois très bien l'affaire pour changer. Elle avait des opinions arrêtées sur tout, auxquelles elle restait farouchement attachée... Des opinions souvent rebutantes, puisqu'elle pensait toujours en termes de bien et de mal et avait une curieuse révérence pour ce qui touchait à la religion et un penchant incompréhensible pour les honnêtes gens. »

 

 

 

Après avoir adoré Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent, je ne pouvais décemment pas laisser de côté les oeuvres d'Anne Brontë. J’ai donc profité d’une lecture commune sur Livraddict organisée par Evertkhorus pour me lancer dans Agnès Grey. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçue !

 

J’ai tout d’abord apprécié le personnage d’Agnès, même si par moment sa soumission face aux enfants qu’elle avait sous sa responsabilité m’exaspérait. Je l'ai de plus trouvé trop parfaite pour me plaire (trop bonne chrétienne, trop charitable, trop gentille...). Je me souviens que dans Jane Eyre, lorsque l’héroïne se trouvait en désaccord avec quelqu’un, elle n’hésitait pas à le dire et ce, de manière très directe ! C’est l’une des raison pour lesquelles ce roman, bien que très bon, n’éclipse pas, pour moi, l’excellent Jane Eyre. Il m’a également manqué le côté fantastique et sombre présent dans la prose d’Emily et Charlotte, mais ceci n’est qu’un détail puisque Anne n’a pas à avoir le même style que ses sœurs.

 

Pour en revenir aux points positifs du roman, j’ai été particulièrement touchée par les descriptions de paysage que j’ai trouvée magnifiquement écrites dans une prose très poétique. J’ai beaucoup apprécié la narration à la première personne qui m’a permis de me sentir plus proche d’Agnès et de me révolter encore plus face à la hauteur et le mépris avec lequel lui parlent ses employeurs et les enfants dont elle a la charge. J’ai exécré Miss Muray du début à la fin, et j’avoue avoir eu du mal à la prendre en pitié, même à la fin du livre.

 

Et que dire d’Edward Weston ! Les prémices de l’histoire d’amour naissent dès le milieu du roman et les dialogues entre les deux jeunes gens m’ont fait sourire. Que de charme et de pudeur entre eux ! Mon seul regret est la rapidité de la fin, quelques lignes de dialogue entre Edward et Agnes c’est trop peu ! J’ai retrouvé la même pudeur que chez Jane Austen à écrire la révélation des sentiments de chacun des amoureux.

 

En bref, une bonne découverte qui m’aura permis de découvrir le talent d’Anne Brontë. Ma préférence demeure tout de même à Jane Eyre, et Les Hauts de Hurlevent mais Agnes Grey aura su me séduire !


Les avis des autres participantes :

Nathalie (dont je partage totalement l'avis),
Evertkhorus (qui a trouvé le style du roman trop guindé mais a tout de même passé un bon moment)

Dimanche 1er août 2010 à 19:59

Des souris et des hommes
John Steinbeck

 

Première publication en 1937

190 pages

 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv54233992.jpg

 

 

Quatrième de couverture :

 

Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux.
- Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc.

Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez.

- Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh, j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait.

Elle se débattait vigoureusement sous ses mains...

- Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins.

 

 

 


Après avoir beaucoup entendu parler de Steinbeck, et notamment pendant mes cours d’anglais, je me suis décidée à lire un de ses ouvrages les plus célèbres. Dans l’édition que je possède figure une préface de Kessel que j’ai trouvé tant éclairante qu’encourageant à poursuivre la lecture.

 

Je me suis donc lancée dans cette lecture sans a priori, en ayant vaguement entendu parler de l’histoire, mais sans en connaître la fin (je remercie encore mon ancien professeur d’anglais pour ne pas avoir vendu la mèche !).

 

J’ai tout d’abord été surprise par le ton employé tout au long de ce roman. En effet, il est construit en grande partie sur des dialogues dont le contenu relève la plupart du temps du langage familier. Mais cela ne m’a pas plus embêtée que ça, puisque l’essence de ce livre ne réside pas dans le style avec lequel il est écrit (quoi que cette familiarité rende le récit plus réaliste et donc plus frappant) mais véritablement dans l’intrigue.

 

Le lien entre Georges et Lenny m’a tout d’abord intriguée, puis au fur et à mesure que les pages défilaient, j’ai été profondément touchée par cette proximité entre les deux jeunes hommes. Des deux personnages principaux, je ne saurait en désigner aucun qui m’aurait été plus sympathique que l’autre. J’ai apprécié Georges pour son caractère si  humain, capable d’autant de bonté que de cruauté et j’ai été touchée par la simplicité de Lenny, ses désirs et ses craintes qui sont sans conteste ceux d’un enfant (volonté d’élever et de soigner des lapins, peur d’être abandonné…).

 

Il m’est sommes toute difficile de parler de ce roman bouleversant. Je ne m’attendais à trouver autant de force dans ces quelques 200 pages, et pourtant que d’émotions ! J’ai craint la fin dès les premières pages, mais le suspense demeure tout de même et le dénouement séduit par sa beauté et son côté émouvant. Et comme je suis une véritable éponge à émotions, je n’ai pu retenir mes larmes à la lecture des deux dernières pages.

 

En bref, une jolie découverte !

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