Des souris et des hommes
John Steinbeck
190 pages
Quatrième de couverture :
Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux.
- Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc.
Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez.
- Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh, j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait.
Elle se débattait vigoureusement sous ses mains...
- Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins.
Après avoir beaucoup entendu parler de Steinbeck, et notamment pendant mes cours d’anglais, je me suis décidée à lire un de ses ouvrages les plus célèbres. Dans l’édition que je possède figure une préface de Kessel que j’ai trouvé tant éclairante qu’encourageant à poursuivre la lecture.
Je me suis donc lancée dans cette lecture sans a priori, en ayant vaguement entendu parler de l’histoire, mais sans en connaître la fin (je remercie encore mon ancien professeur d’anglais pour ne pas avoir vendu la mèche !).
J’ai tout d’abord été surprise par le ton employé tout au long de ce roman. En effet, il est construit en grande partie sur des dialogues dont le contenu relève la plupart du temps du langage familier. Mais cela ne m’a pas plus embêtée que ça, puisque l’essence de ce livre ne réside pas dans le style avec lequel il est écrit (quoi que cette familiarité rende le récit plus réaliste et donc plus frappant) mais véritablement dans l’intrigue.
Le lien entre Georges et Lenny m’a tout d’abord intriguée, puis au fur et à mesure que les pages défilaient, j’ai été profondément touchée par cette proximité entre les deux jeunes hommes. Des deux personnages principaux, je ne saurait en désigner aucun qui m’aurait été plus sympathique que l’autre. J’ai apprécié Georges pour son caractère si humain, capable d’autant de bonté que de cruauté et j’ai été touchée par la simplicité de Lenny, ses désirs et ses craintes qui sont sans conteste ceux d’un enfant (volonté d’élever et de soigner des lapins, peur d’être abandonné…).
Il m’est sommes toute difficile de parler de ce roman bouleversant. Je ne m’attendais à trouver autant de force dans ces quelques 200 pages, et pourtant que d’émotions ! J’ai craint la fin dès les premières pages, mais le suspense demeure tout de même et le dénouement séduit par sa beauté et son côté émouvant. Et comme je suis une véritable éponge à émotions, je n’ai pu retenir mes larmes à la lecture des deux dernières pages.
En bref, une jolie découverte !