Cygne Noir,
Tome 1 : Fille de l’Orage
Richelle Mead
Première publication en 2008
512 pages
Quatrième de couverture :
Parce qu'elle dispose de grands pouvoirs en la matière, Eugénie exerce un fructueux business en bannissant hors de notre monde les Faës et autres esprits qui s'y aventurent. Le jour où elle est embauchée pour retrouver une adolescente emmenée de force dans l'Outremonde, Eugénie se retrouve confrontée à une prophétie inquiétante qui met à jour certains secrets bien gardés de son passé comme de son futur. Cette dernière affirme que son premier né menacera l'avenir du monde tel qu'elle le connaît.
La chaman devient alors la cible de tous les démons. Eugénie a beau manier la baguette avec autant d'assurance que le Glock, il lui faut trouver des alliés pour mener à bien cette mission: elle les trouvera en la personne d'un monarque Faë ayant un faible pour le bondage et un changeforme ravi de sa condition.
J’ai reçu ce livre de la part de Niline dans le cadre du Swap Bit-Lit/Fantsay et je l’ai dévoré aussitôt qu’il est tombé entre mes mains. Autant le dire dès le début, si ce roman m’a beaucoup plu à chaud, je me rends compte qu’avec quelques semaines de recul, il ne m’a pas laissé une grande impression.
Eugénie Markham, dite Odile Cygne Noire est une chaman dont le travail est de bannir les créatures de l’Outremonde venues dans notre monde afin d’y hanter des objets ou d’y faire certains dégâts. Il est utile de préciser que notre héroïne nourrit de sérieux préjugés sur les créatures de l’Outremonde, qu’elle nomme ironiquement les nobliaux. Cette particularité m’a d’ailleurs rappelé une certaine Cat pour qui chaque vampire n’était qu’un suppôt de Satan à éliminer (série de Jeaniene Frost, Chasseuse de la nuit).
Bref, nous retrouvons les éléments classiques de toute série Bit-Lit qui se respecte : une héroïne au caractère bien trempé et au sarcasme prégnant, de beaux jeunes hommes pour l’entourer, des créatures magiques et une enquête. Oui mais, malgré une intrigue pas trop mal menée (quoique parfois brouillon), ce premier tome offre finalement peu d’originalité. Certes l’univers crée autour des créatures de l’Outremonde, la mythologie ainsi que l’histoire des différentes races sont intéressantes, mais tout ceci reste à mon sens trop peu exploité, pas assez creusé, malgré tout le potentiel que le lecteur peut sentir.
Les personnages masculins sont plutôt agréables à suivre. Nous faisons tout d’abord la connaissance de Kiyo, jeune homme au tempérament à la fois passionné, animal et pourtant fuyant et mystérieux. Mais celui qui m’a le plus intéressée reste Dorian, l’un des Rois de l’Outremonde qui semble s’ennuyer en toute situation mais qu’un rien amuse pourtant. Malgré son comportement enfantin, on devine une personnalité complexe ainsi que des visées peut-être pas si désintéressées qu’il semble le dire. A creuser en tout cas !
Au niveau du style, la plume est fluide et plutôt agréable. Les descriptions de l’Outremonde m’ont beaucoup plu et j’ai pu m’imaginer un monde véritablement enchanteur dans lequel chaque royaume possède sa propre saison en fonction du caractère profond de son souverain. Malgré certains passages parfois un peu brouillons, l’ensemble se comprend plutôt bien et on passe un agréable moment en compagnie d’Eugénie, Kiyo et Dorian.
En bref, une lecture agréable mais loin d’être inoubliable. Cette série présente un bon potentiel qui, j’espère, sera plus exploité dans les tomes suivants afin de gagner en originalité.
Mention spéciale à la couverture des éditions Milady que je trouve très jolie !