Coraline
Neil Gaiman
Première publication en 2002
153 pages
Quatrième de couverture :
Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline.
Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.
En fourrageant dans le rayon « Littérature adolescente » à la bibliothèque, je suis tombée sur ce petit livre dont j’entend décidément beaucoup parler. Possédant l’adaptation à la maison, je me suis donc décidée à découvrir ce conte, en commençant évidemment par le livre !
Coraline est fille unique et vient d’emménager dans une nouvelle maison avec ses parents. Comme ils sont tout deux très occupés et n’ont donc pas le temps de s’occuper d’elle, la petite décide d’explorer cette nouvelle maison et le terrain qui l’entoure. Elle fait tout d’abord la connaissance de ses voisins, étranges et particulièrement loufoques mais qui seront les premiers à la mettre en garde contre le terrible danger qui la menace. Car Coraline découvre rapidement une petite porte donnant sur un mur de brique, qui sépare l’appartement de celui d’à côté. Mais un jour, le mur de briques a disparu et Coraline ne résiste pas à l’envie d’emprunter le tunnel qui la conduit jusqu’à l’appartement jouxtant le sien. Et là, surprise, elle se retrouve dans son appartement et y retrouve sa mère. Enfin sa mère, une femme ayant l’apparence de sa mère mais dont les yeux sont remplacés par des boutons. Celle-ci prétend être « l’autre mère » de Coraline et permet à la petite fille de vivre de merveilleuses heures en sa compagnie et celle de « l’autre père ». Des heures pendant lesquels Coraline peut jouer avec eux, découvrir un monde magnifique et goûter à des plats succulents. En bref, un univers bien différent de son quotidien. La petite est séduite mais la condition pour rester est d’accepter que son « autre mère » lui couse des boutons à la place des yeux…
Autant le dire tout de suite, j’ai adoré l’univers que Gaiman a créé pour ce conte ! Cette ambiance pesante, lourde et angoissante est parfaitement décrite et produit exactement l’effet escompté. De même, le sentiments d’urgence de la situation provoque des montées d’angoisse parfaitement maîtrisées par Gaiman de façon à ce que le lecteur soit totalement happé par le récit et ne puisse refermer le livre sans en connaître la conclusion.
Les personnages proposés sont plutôt intéressants. Coraline se révèle attachante malgré une forte prédisposition à être capricieuse. J’ai beaucoup aimé les descriptions des voisins de Coraline qui, sans être fous, possèdent tout de même un fort potentiel d’étrangeté.
L’intrigue est menée d’une main de maître et le suspense grandit au fur et à mesure que la tension monte. Les retournements de situation sont parfaitement amenés et le fait que chaque événement – même minime – ait une importance fait bien comprendre que Gaiman maîtrise parfaitement son conte.
L’adaptation de Selick est simplement superbe. Quelques libertés sont prises par rapport au livre (ajout d’un personnage, d’une poupée et fin légèrement différente), mais l’ambiance est gardée. Là aussi la tension monte graduellement et l’aspect visuel apporte une dimension intéressante. A ne pas regarder en soirée si comme moi vous êtes facilement impressionnables !
En bref, une lecture très agréable et une excellente découverte !