cristaux-de-verre - Les lectures de Nymihttp://cristaux-de-verre.cowblog.fr"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux." Jules Renard "J'écoutais intérieurement un récit sans fin que créait mon imagination et qu'elle me contait sans s'interrompre, l'animant d'évènements, de vie, d'ardeur, de passion, toutes choses que je désirais et dont mon existence réelle était dépourvue." Charlotte BrontëCowblogfrWed, 05 Sep 2012 09:42:15 +0200180http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/1984-george-orwell-3169586.html1984 - George Orwell 1984 
George Orwell
Première publication en 1949
374 pages

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Du même auteur : 
La ferme des animaux


Quatrième de couverture :
   De tous les carrefours importants, le visage à moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.
   BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.
   Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
   Seule comptait la Police de la Pensée.





              Après une très – trop – longue pause dans mes lectures « plaisir », imputable à la fac et à ma frustration de savoir que je n’ai pas le temps de lire un livre aussi vite que je le voudrais, la tentation d’ouvrir un livre qui m’attirait a été trop grande. C’est entre le ravissement de retrouver mes moments de lecture et la culpabilité de ne pas travailler que j’ai commencé 1984. Et comment dire ? La culpabilité n’a pas fait long feu face à mon besoin dévorant de poursuivre ma lecture.

L’histoire se déroule à Londres, après qu’une guerre nucléaire ait séparé le monde en trois grands blocs : l’Eurasia, l’Estasia et enfin l’Océania. Ces puissances sont en guerre perpétuelle et les changements d’alliés et d’ennemis sont fréquents. Chaque bloc est dirigé par un groupe totalitaire, revendiqués comme étant différents les uns des autres, mais finalement bien similaires. Le crime par excellence est celui de penser et sitôt accompli, avant même que des actes ne suivent les pensées des sujets, ceux-ci sont vaporisés et dès lors, n’existent plus, que ce soit dans le passé (tout document comportant leur nom est falsifié) ou dans le présent (les gens oublient consciemment son existence).

Nous suivons Winston Smith, employé du Parti extérieur, autrement dit membre de la caste intermédiaire, ni privilégié, ni ramené au rang d’animal, comme le sont les prolétaires. Son travail consiste à falsifier les documents qui lui sont envoyés afin que ceux-ci correspondent à ce que le Parti (Angsoc) déclare vrai. Le passé est ainsi activement réécrit et les gens sont conditionnés à croire ce qu’on leur affirme comme étant vrai, quand bien même il est évident que cela ne peut être. L’amnésie sélective est pratiquée inconsciemment par chaque citoyen, sauf Winston qui ne parvient pas à adhérer aux mensonges du parti et développe peu à peu des sentiments de haine çà son encontre.

Le monde créé par Orwell, fortement inspiré des régimes totalitaires du XXème siècle, est effrayant car tout au long du livre, on sent qu’entre la réalité et la fiction il n’y a qu’un pas - qu’il est aisé de franchir. Les idées politiques sont poussées le plus loin qu’elles peuvent l’être et les personnages sont constamment malmenés, qu’ils en soient conscients ou non. Et c’est ça le pire à mon sens, c’est que les habitants de l’Océania sont tellement conditionnés qu’ils ne réfléchissent plus et son incapables de la moindre logique, de la moindre rébellion. Les seuls suffisamment clairvoyants pour faire face à toutes les absurdités qui leur sont débitées sont torturés et mis à mort.

Dès les premières pages un malaise durable s’installe et une révolte sourde gronde du début à la fin. Chaque page ou presque possède en effet son stock de phrases chocs, d’affirmations qu’on voudrait contredire et de personnage qu’on désirerait forcer à ouvrir les yeux.

Les personnages ne sont pas attachants à proprement parler, mais ils serrent le cœur et on ne peut s’empêcher de s’inquiéter du début à la fin pour Winston. La troisième partie du roman est la plus percutante, la plus cruelle aussi mais surtout, la plus superbement menée.

J’ai terminé ma lecture avec une boule au ventre et une angoisse tenace. Je ne saurai pas dire grand chose de plus, si ce n’est que ce roman m’a profondément remuée et qu’il me laisse une certaine amertume, comme si la noirceur de la nature humaine m’avait soudainement sautée aux yeux. Sombre, percutant, poignant, réaliste et très bien mené, avec un style incisif et sans concession. A découvrir !

 
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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3169586.htmlWed, 22 Feb 2012 11:09:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/1984-george-orwell-3169586.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/lorsque-j-etais-une-oeuvre-d-art-eric-emmanuel-schmitt-3110382.htmlLorsque j'étais une oeuvre d'art - Eric-Emmanuel SchmittLorsque j’étais une œuvre d’art

Eric-Emmanuel Schmitt

 

Première publication en 2002

253 pages


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Résumé :

 

          Parce qu’il se sent médiocre et inexistant, un jeune homme va se suicider quand un artiste mégalomane suspend son geste. Il lui propose d’acheter son âme et son corps pour en faire une sculpture vivante, sublime ou monstrueuse, et une marchandise planétaire. Le désespéré accepte le pacte et l’opération, se laisse déshumaniser, et exposer aux yeux des foules, sous le nom d’Adam-bis. Mais peut-il abdiquer entièrement son humanité ? Grâce à l’amour d’une jeune-femme, « l’œuvre d’art » tente alors de sortir de l’emprise de son créateur et de retrouver sa conscience perdue. Cette fable excentrique, inquiétante et comique nous entraîne dans un monde rongé par le narcissisme, le culte du simulacre et de l’apparence, le totalitarisme de l’image : le nôtre.

 

 

 

            

          
Après plus d’un mois et demi d’absence – oui, les partiels m’ont mené la vie dure – je reviens mettre à jour mon pauvre blog délaissé. Je suis enfin en vacances et je compte bien rattraper mon retard dans mes publications ainsi que dans mes livres à lire ! Mais revenons-en au livre qui donne lieu à cet article : Lorsque j’étais une œuvre d’art.   

 

Une nouvelle fois, Eric-Emmanuel Schmitt a su me transporter bien loin de tous mes repères, sans en avoir l’air. Il nous présente ici un personnage banal de son propre point de vue, souffrant de la célébrité et de la très grande beauté de ses frères jumeaux. Déterminé à mourir, il décide pourtant de se remettre entre les mains du célèbre artiste Zeus Peter-Lama afin que celui-ci fasse de lui une œuvre d’art vivante, révolutionnaire et unique. Mais le rêve tourne bientôt en cauchemars lorsqu’Adam-bis – renommé par son créateur – commence à manifester quelques regains de conscience et qu’il s’oppose à son désormais maître.

 

            Durant toute ma lecture, une pensée n’a cessée de tourner dans ma tête, « pourvu que ça n’arrive jamais ! ». Le lecteur assiste en effet impuissant à l’ascension éphémère du héros, ascension fulgurante mais qui comporte tout de même un prix : céder son âme et s’oublier entre les mains de son créateur. Dépossédé de lui-même, déshumanisé, réduit à un simple objet de curiosité, Adam-bis émeut et agace tour à tour par son aveuglement. Zeus-Peter Lama, lui, ne provoque que répulsion et colère. Sa vanité et sa condescendance en font un personnage détestable, haïssable même auquel on ne souhaite finalement qu’une chute lente et douloureuse, à l’image de celle qu’il fait subir à Adam.

 

            L’ambiance est pesante, sombre et bien souvent révoltante. L’attitude des politiques, des médias et même celle du public choque par et insupporte à la fois. Adam-bis est en effet bien devenu une œuvre d’art, perdant dès lors son statut d’homme ainsi que les droits qui vont avec.

 

            Le style est toujours aussi agréable, aussi riche et poétique. Le premier chapitre m’a particulièrement marquée et j’en ai savouré chaque phrase. Ma seule déception ira à la fin du roman. J’ai en effet était très surprise de la manière dont Schmitt conclue tant de désillusions et d’épreuves. Un peu déçue à la vérité, ce qui est dommage puisque lorsque la fin d’un roman ne me plaît pas, mon impression générale de celui-ci a tendance à diminuer.

 

            En bref, une lecture très agréable et un coup de maître d’Eric-Emmanuel Schmitt. Un seul bémol : la fin un peu too much à mon goût.

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3110382.htmlMon, 23 May 2011 11:36:00 +0200http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/lorsque-j-etais-une-oeuvre-d-art-eric-emmanuel-schmitt-3110382.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/les-precieuses-ridicules-moliere-3098481.htmlLes précieuses ridicules - MolièreLes précieuses ridicules

Molière 

 

Première représentation en 1659 

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Synopsis :

 

Deux provinciales, la tête farcie de romans, débarquent à Paris en quête de princes charmants et de succès mondains. Méprisant deux honnêtes prétendants qui leur parlaient mariage, elles succombent au charme tapageur de deux galants enrubannés qui leur promettent amour et gloire... Mais, horreur ! Voilà ces beaux messieurs rossés et démasqués par les prétendants... dont ils n'étaient que les valets !
Au rythme époustouflant de la farce, mais avec la finesse d'un moraliste, Molière fait le procès de la préciosité et pose l'éternelle question du snobisme.





 

 

Le rendez-vous du challenge 1000 ans de littérature, organisé par Bookine, nous réunissait cette fois-ci autour de Molière et La Fontaine/Boileau. Ayant eu des échos assez négatifs de ce dernier, je me suis pourtant procuré L’art poétique afin de m’en faire ma propre idée. La poésie est d’ordinaire un genre qui ne me conquit par réellement et cette règle s’est malheureusement révélée vraie une fois de plus.

 

Je ne voulais malgré tout pas en rester là pour ce challenge est ai donc emprunté une des œuvres de Molière qui traînait dans la maison. Je me suis empressée de dévorer Les précieuses ridicules, que j’avais envie de lire depuis des années, sans jamais me laisser tenter (parce que quand même, on nous fais lire tellement de pièces de Molière depuis le collège que ça en devient lassant). 

 

Aussitôt commencée, aussitôt terminée ! La pièce est en effet très courte. On reconnaît malgré tout bien la patte de Molière à travers le jeu des domestiques qui prennent la place de leur maître le temps de donner une bonne leçon aux fameuses « précieuses », à travers également l’omniprésence du ridicule et de l’ironie. Le thème traité reste moderne et fait sourire. Il s’agit en effet de ridiculiser deux jeunes femmes qui ont éconduit de manière très peu hautaine leurs prétendants, sous le prétexte futile et superficiel qu’ils ne portaient pas les derniers habits à la mode et que leur conversation ne convenait pas aux usages du monde.

 

Le langage utilisé est difficile de prime abord, et ce notamment parce que les deux précieuses dont il est question dans ce roman utilisent des tournures de phrase qu’elles veulent spirituelles et qu’elles sont finalement presque les seules à comprendre. Malgré tout, on s’y fait vite et ces marques « d’esprit » font rapidement sourire. Le clin d’œil à la Carte de Tendre m’a également beaucoup amusée !

 

En bref, une lecture agréable qui, bien que courte, aura su me divertir.

           Les articles des autres participants ici. Une nouvelle fois, merci Bookine pour l'organisation de ce challenge !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3098481.htmlMon, 04 Apr 2011 20:02:00 +0200http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/les-precieuses-ridicules-moliere-3098481.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/contes-de-la-fee-verte-poppy-z-brite-3093257.htmlContes de la fée verte - Poppy Z. BriteContes de la fée verte

Poppy Z. Brite

 

 

Première publication en 1993

265 pages

 

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Quatrième de couverture :

 

Que se passe-t-il lorsque deux frère siamois séparés à la naissance n’ont qu’un seul souhait : redevenir un ? Quand chaque apparition d’un chanteur de rock s’accompagne d’un drame ? Quand un entrepreneur de pompes funèbres du quartier de Chinatown vous charge de surveiller un cadavre ? Et quand vous vous perdez dans Calcutta livrée aux morts-vivants ?

Tout le talent de Poppy Z. Brite se dévoile dans ces douze nouvelles à l’odeur de souffre et au goût d’absinthe, dont « Calcutta, seigneur des nerfs », récompensé par le grand Prix de l’Imaginaire de 1998.

 

« Je pense que vous devriez lire Poppy Z. Brite. C’est un écrivain au talent immense et au potentiel incroyable. »

Dan Simmon



Quand Livraddict a proposé ce partenariat avec les éditions Folio, je n’ai pu m’empêcher de me jeter dessus. Poppy Z. Brite est l’une des auteurs qui m’a le plus marquée et fascinée lorsque j’étais adolescente, de par la violence de ses livres et leur force. J’ai commencé ma découverte avec la lecture d’Ames perdues, un roman que j’ai dû relire des dizaines de fois depuis et dont je connais encore certains passages par cœur. Depuis, j’ai lu quelques autres de ses titres comme Le corps exquis et Sang d’encre sans jamais réussir à retrouver l’engouement qu’avait suscité Ames perdues. Certes, la plume est toujours la même, la fascination également, mais il me manquait quelque chose. Mais revenons-en à ce qui nous intéresse, autrement dit aux Contes de la fée verte.

 

Ce recueil nous présente douze nouvelles, bien différentes les unes des autres mais qui présentent tout de même un certain nombre de traits commun, à commencer par leur caractère glauque. Car l’écriture de Poppy Z. Brite est bien particulière et dérangeante pour le lecteur non averti. Le langage est bien souvent cru, violent, frappant, perturbant. Le lecteur est entraîné de New York jusqu’à Calcutta, en passant bien entendu par la Nouvelle Orléans – lieu fétiche de l’auteur dans lequel se passent un grand nombre de ses romans -.

 

S’il y a une chose qu’il faut concéder à Poppy Z. Brite, c’est l’originalité de ses textes. On croise en effet dans ce recueil des frères siamois séparés à la naissance et n’aspirant qu’à la réunion de leurs deux corps, un fantôme qui devient ami avec une strip-teaseuse, un jeune prodige dont la voix provoque ravages sur ravages, une déesse cruelle et sanguinaire, des zombies carnivores, des pilleurs de tombe désœuvrés et blasés par la vie…

 

Toutes les nouvelles ne sont pas égales, certaines m’ont beaucoup plus séduites que d’autres. Mais malgré tout, aucune ne m’a laissé indifférente et c’est déjà beaucoup ! J’ai particulièrement aimé retrouver deux des personnages d’Ames perdues, Ghost et Steve le temps de quelques pages, même si leurs personnalités ne sont pas très développées dans les deux nouvelles qui leur sont consacrées.

 

Poppy Z. Brite excelle dans l’art des descriptions et le prouve une nouvelle fois en réussissant à merveille à recréer l’ambiance étouffante, festive, dangereuse et pourtant fascinante de la Nouvelle Orléans. Et que dire de Calcutta ? Tout y est, la moiteur, la chaleur écrasante, les odeurs d’épices et de décomposition… On s’y croirait. Et comme dans tout roman de Poppy Z. Brite, la fascination s’en mêle et nous empêche de rester indifférent. Et pourtant, la plume est tellement violente et crue qu’on a parfois envie de lâcher le livre quelques minutes le temps de reprendre notre souffle et de récupérer.

 

Ce qui étonne toujours, c’est l’étroitesse du lien entre la  sensualité, voire l’érotisme et la mort. Mort qui est d’ailleurs au cœur des nouvelles, sous différentes formes, mais toujours aussi fascinante malgré son caractère hautement dérangeant. L’un des passages les plus frappants à ce titre est le récit cauchemardesque de cette jeune fille qui, en se rendant sur la tombe de son amour perdu, bascule dans le cercueil et se retrouve corps contre corps avec un cadavre en décomposition. J’en ai encore des frissons et des hauts le cœur.

 

Ce qui est également remarquable, c’est qu’au fil des nouvelles, on en arrive à redouter ce qui va arriver aux personnages. Car le récit finit toujours par basculer dans l’horreur et le cauchemars, qu’importe la façon dont la nouvelle ait commencé. Et c’est précisément le moment où tout va basculer que l’on se met à angoisser, tout en l’attendant avec une sorte de fascination morbide.

 

Malgré toute la violence des textes, la poésie n’est pas absente et encore une fois, la beauté des phrases de Poppy Z. Brite m’a touchée, par sa crudité parfois, mais surtout par cet incroyable talent descriptif qui fait que l’on se met à voir, sentir et entendre ce qui est écrit.

 

Pour terminer ce billet, je tiens à remercier chaudement les éditions Folio et Livraddict pour ce sublime partenariat qui m’aura permis de retomber sous le charme de la plume de Poppy Z. Brite. Ce fut un moment de lecture particulièrement intense. Un coup de coeur !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3093257.htmlSat, 12 Mar 2011 23:37:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/contes-de-la-fee-verte-poppy-z-brite-3093257.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/persuasion-jane-austen-3091872.htmlPersuasion - Jane AustenPersuasion

Jane Austen 


P
remière publication en 1818
316 pages
 

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 D'autres titres :

Orgueil et préjugés
Raison et sentiments
Northanger Abbey


Quatrième de couverture :

 

« Sous le vernis d'un genre, chacune des phrases de Jane Austen attaque les conventions, traque les ridicules, et finit avec une grâce exquise par pulvériser la morale bourgeoise, sans avoir l'air d'y toucher. Les héroïnes de Jane Austen lui ressemblent, elles aiment les potins mais détestent bavardages, grossièreté et vulgarité. La pudeur, le tact, la discrétion, l'humour sont les seules convenances qu'elles reconnaissent... Et si Jane Austen mène les jeunes filles au mariage, c'est fortes d'une telle indépendance qu'il faut souhaiter au mari d'être à la hauteur ! A lire yeux baissés et genoux serrés pour goûter en secret le délicieux plaisir de la transgression des interdits. »

Anne Barbe, Libération 1980



Quel bonheur de lire du Jane Austen ! Après une pause dans mes lectures - due à mes  partiels et à un manque d’envie ma foi bien étrange -, je recommence tout doucement à lire, et comment y reprendre goût si ce n’est en se plongeant dans l’univers de Jane Austen ! Je ne suis pas loin du coup de cœur pour cet ouvrage, qui arrive désormais en deuxième position de mon classement, derrière Orgueil et préjugés. 

 

Dans ce roman, il est question de la jeune Anne Elliott, âgée de 27 ans et vivant avec son père, un baronnet orgueilleux et ridicule et sa sœur aînée, Elizabeth, capricieuse,  narcissique et tyrannique. Au milieu de cet étalage de ridicule, la jeune Anne tente tant bien que mal de s’épanouir comme elle le peut, tout en essayant d’oublier son amour perdu pour Frederick Wentworth, auquel elle avait été fiancée quelques années plus tôt, fiançailles qu’on lui avait convaincu de rompre, le jeune homme n’étant en effet pas de suffisamment bonne société.

Usée par les dépenses excessives de Sir Walter Elliott, la fortune de la maisonnée devient un  sujet d’inquiétude et la famille est bientôt obligée de louer leur belle demeure de Kellynch et de partir s’installer  à Bath. Avant le déménagement, Anne est sollicitée par sa jeune sœur Mary, qui se dit souffrante et requière sa présence de toute urgence.

Les nouveaux locataires de Kellynch ne tardent pas à s’installer et quelle n’est pas la surprise d’Anne lorsqu’elle découvre que  Mrs Croft n’est autre que la sœur aînée de Frederick Wentworth, son ancien amour. Ce dernier doit d’ailleurs rendre visite à sa sœur sous peu…

 

Ce roman a été publié à titre posthume et n’a donc, semble-t-il, pu être corrigé par Miss Austen. Malgré tout, il relate avec une justesse et une très grande précision l’ambiance de l’Angleterre du XIXème siècle, ses coutumes, ses mœurs et ses ridicules. Car que serait un roman de Jane Austen sans l’ironie si chère à celle-ci ? Et c’est encore une fois un régal de découvrir toutes ces descriptions, tous ces dialogues remplis de sous entendus pas si implicites que cela…

Les personnages secondaires – qui ne le sont finalement pas véritablement puisqu’ils ont chacun un petit rôle à jouer – sont tous plus insupportables, plus ridicules les uns que les autres et l’on se demande véritablement ce que font Anne et Frederick au milieu de tout cet étalage d’orgueil, de manipulation et de sottise. La famille Elliott est  particulièrement insupportable et il n’est pas rare de pousser de hauts soupirs agacés devant tant de narcissisme teinté de bêtise.

Alors, au milieu de cette société, Anne et Frederick se croisent, s’éloignent l’un de l’autre pour se retrouver encore. Comme dans tout roman de Jane Austen qui se respecte, on connaît à l’avance la fin du roman, mais tout le questionnement réside dans l’où et le quand.

La psychologie des personnages est très développée et m’a également semblée très élaborée. En revanche, le ton global de cet ouvrage m’a semblé beaucoup plus mélancolique que celui des autres romans de Jane Austen. C’est peut-être pour cette raison  que je me suis autant attachée à Anne, souffrant avec elle et détestant peu à peu les personnages qui l’entouraient.

J’ai aimé ces longues descriptions comme Miss Austen sait si bien les faire et ces dialogues croustillants fais de sous entendus et d’ironie latente.

 

En bref, une excellente lecture, presque un coup de cœur. A découvrir et à consommer sans modération !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3091872.htmlMon, 07 Mar 2011 12:32:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/persuasion-jane-austen-3091872.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/de-la-vanite-michel-de-montaigne-3085488.htmlDe la vanité, Michel de MontaigneDe la vanité
Michel de Montaigne

                     

 

Première publication en 1588
120 pages


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Quatrième de couverture :

 

Ecrivain singulier, inclassable, humaniste et étonnamment moderne, Montaigne prône la tolérance. Mêlant expérience personnelle, commentaires moraux et réflexion, il offre une vision de l’homme toujours en mouvement, sans préjugés, à la fois fort et fragile.


[
Ce texte est extrait du Livre III des Essais
]

 

 




 

Dans le cadre du challenge 1000 ans de littérature, j’ai choisi de partir à la découverte de Michel de Montaigne. Ayant de nombreux préjugés sur cet auteur et une peur bleue de me lancer dans les Essais, j’ai choisi cet extrait, beaucoup plus court et ayant pourtant le mérite de donner un aperçu assez révélateur de la plume de Montaigne.

 

Ayant lu Les pensées de Pascal en terminal, découvrir l’auteur qui lui a inspiré certains fragments a été relativement enrichissant, surtout que le sujet était la vanité des hommes de l’époque et plus généralement de la société, sujet cher à notre cher Pascal.

 

Oui mais. Il se trouve que je n’ai pas du tout accroché à ces quelques pages et que je me suis grandement ennuyée durant toute ma lecture, la faute à l’ancien français je pense. Alors certes, mon édition avait légèrement modernisé le texte initial, l’agrémentant de nombreuses notes explicatives, mais la tournure des phrases a dû influer fortement sur ma compréhension de cette œuvre qui n’a pas été fameuse, autant le dire ! Et les trop nombreuses citations latines, qui tombaient selon moi très souvent comme un cheveu que la soupe, ont terminé de me lasser. J’ai eu l’impression de lire un texte particulièrement indigeste qui n’avait pour but que de montrer l’éloquence de son auteur ainsi que sa culture à grand renfort de références latines, de critiques de grands philosophes et autres. J’ai également été assez  perturbée par les nombreuses digressions de Montaigne qui m’auront définitivement égarée quelque part au milieu du livre.

 

Je n’aime vraiment pas écrire une critique négative, mais j’ai beau chercher, j’ai du mal à trouver un point positif à cette lecture, mis à part la découverte en elle-même. Il est possible que mes préjugés et les souvenirs des Pensées auront porté atteinte à Montaigne, c’est une possibilité ! Toujours est-il que j’en resterai là pour cet auteur !

 

En bref, une découverte peu convaincante qui n’aura pas su me convaincre de me lancer dans la lecture des Essais !


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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge 1000 ans de littérature. Pour lire les avis des autres participants de cette nouvelle session, c'est ici !
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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3085488.htmlThu, 10 Feb 2011 19:23:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/de-la-vanite-michel-de-montaigne-3085488.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/mercy-thompson-tome-5-le-grimoire-d-argent-patricia-briggs-3082253.htmlMercy Thompson, Tome 5 : Le Grimoire d'argent - Patricia BriggsMercy Thompson,

Tome 5 : Le Grimoire d'argent
 Patricia Briggs

 

 

Première publication en 2010

383 pages

 

 

D'autres titres :

Mercy Thompson, Tome 1 : L'Appel de la Lune
Mercy Thompson, Tome 2 : Les Liens du Sang
Mercy Thompson, Tome 3 : Le Baiser du Fer
Mercy Thompson, Tome 4 : La Croix d'Ossements
Alpha&Oméga, Tome 1 : Le Cri du Loup



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Quatrième de couverture 
:

 

Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances. Après avoir passé les derniers mois à tenter d'échapper aux griffes de la Reine des vampires, elle découvre que le grimoire des faes est tombé dans de très mauvaises mains : les secret qu'ils renferment sont sur le point d'être révélés. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Non contente de devoir régler une crise majeure, Mercy a des problèmes personnels : sa maison a brûlé, son ami Samuel file un très mauvais coton et on lui reproche les dissensions apparues au sein de la meute. Elle va devoir faire preuve de la plus grande diplomatie... pas facile quand on est sous pression !

 

 

 



Après de longs mois d’attente fébrile, j’ai enfin eu ce tome 5 entre les mains (plus précisément, il m’attendait sagement au pied du sapin de Noël !)… et sitôt commencé, sitôt terminé ! Je n’irais peut-être pas jusqu’au coup de cœur, mais on s’en rapproche dangereusement…

 

J’ai été ravie de retrouver l’univers de Patricia Briggs, que j’avais quitté il n’y a pas très longtemps quand on y réfléchit bien, puisque j’ai lu le premier tome de sa nouvelle série Alpha&Oméga il y a peu. Mais retrouver Adam et Mercy, ça ne se refuse pas et surtout, ça se savoure !

 

Dans ce tome, il est question d’un grimoire que Mercy a en sa possession et que les faes aimeraient grandement récupérer. Ainsi, en plus des problèmes que Mercy doit gérer avec la dépression de Samuel, la meute qui refuse de l’accepter et toutes les petites contrariétés du quotidien, elle doit une fois de plus sauver sa peau face à des faes déterminés à récupérer leur bien, même si pour cela ils doivent employer les grands moyens !

 

Vous l’aurez compris, dans ce tome il est principalement question des faes et des loups-garous. Et quand on voit avec quel brio Patricia Briggs décrit ces deux univers, on ne peut qu’apprécier ce cinquième tome qui nous permet de nous plonger encore plus profondément, et dans les coutumes et mœurs des faes, et dans l’intimité de la meute. Cette dernière m’a d’ailleurs conquise – une fois de plus ! – par sa solidarité et par le lien qui unit chaque membre avec les autres, et plus particulièrement avec son compagnon.

 

Force est tout de même de constater que si l’action ne manque pas dans ce tome, il semble que ce soient les personnages qui soient au premier plan. Et quand je dis les personnages, je pense plus particulièrement à leurs sentiments, car des sentiments il y en a ! Nous découvrons ainsi un Adam vulnérable, une Mercy prête à tout pour protéger ceux qui lui sont chers, un Samuel visiblement au bord du gouffre et une meute déchirée par les tensions internes et les trahisons.

 

J’ai été particulièrement intéressée par l’histoire de Samuel qu’on nous délivre par petites bribes et qui nous aide à comprendre à quel point le poids des années et sa solitude sont lui difficiles à supporter. Jusqu’à présent, Samuel ne m’avait jamais réellement touchée, mais c’est à présent chose faite !

 

En ce qui concerne les autres personnages, je n’ai pas grand chose de plus à dire que d’habitude : je suis toujours aussi amoureuse d’Adam et j’apprécie toujours autant Mercy. En bref, ils restent égaux à eux-mêmes !

 

Pour le style, encore une fois, c’est simple, agréable, et vraiment bien écrit ! L’humour est encore et toujours au rendez-vous, pour mon plus grand plaisir !

 

En bref, encore un très bon tome… vivement le suivant !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3082253.htmlFri, 28 Jan 2011 22:30:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/mercy-thompson-tome-5-le-grimoire-d-argent-patricia-briggs-3082253.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/la-solitude-des-nombres-premiers-paolo-giordano-3080251.htmlLa solitude des nombres premiers - Paolo GiordanoLa solitude des nombres premiers
Paolo Giordano

 

Première publication en 2009

343 pages

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Quatrième de couverture 
:

 

Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d’en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l’autre. Il se croisent, se rapprochent puis s’éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu’Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

 

« Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible. »

 

 



 

Ce qui m’a interpellée dans ce roman, c’est avant tout le titre. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis arrêtée le temps de lire la quatrième de couverture, mais le titre y est pour beaucoup. Et une fois le résumé lu, je ne pouvais pas faire autrement que de vouloir à tout prix ce livre. Et comme il m’attendait gentiment sous le sapin de Noël, j’en ai fait ma première lecture 2011. Et autant dire que l’année se profile bien puisque cette lecture est un gigantesque coup de cœur !

 

Ce roman est séparé en 7 parties, qui représentent chacune une époque de la vie des personnages principaux. Nous les voyons donc grandir, évoluer, se croiser  puis se séparer avant de se retrouver plus tard. Je risque malheureusement de rester assez évasive concernant mon ressenti, car même plusieurs jours après avoir terminé ce roman, j’ai encore du mal à mettre du mot sur ce que j’ai éprouvé.

 

Les deux personnages principaux sont tous deux émouvants, chacun à leur manière. Alice m’a touchée par son envie d’agir comme les autres et de faire partie du groupe de filles ayant le plus de succès du collège, quitte à subir nombre d’épreuves d’intégration. J’ai trouvé Mattia émouvant dans sa souffrance, dans son envie de se fondre dans le décor et d’écarter les autres de lui. C’est à lui que je me suis le plus attachée, peut-être parce qu’il passe sa vie à subir le monde qui l’entoure, sans réellement comprendre comment il en est arrivé là, hanté par un passé beaucoup trop pesant pour lui. Denis aussi m’a touché par ses doutes constants, son amour absolu pour Mattia et son besoin de rester auprès de lui, simplement pour profiter de sa présence et le soutenir.

 

Les premiers chapitres donnent tout de suite le ton du roman : une ambiance feutrée, relativement sombre et parfois même oppressante. J’ai souvent eu le ventre noué durant ma lecture car l’auteur réussit merveilleusement bien à nous faire nous identifier à Alice et Mattia. Il ne se passe pas énormément de choses quand on y réfléchit bien, rien d’extraordinaire en tout cas (passé les premiers chapitres). C’est  le récit de plusieurs vies qui s’entrecroisent, l’histoire de plusieurs personnages qui tentent tant bien que mal de se faire une petite place dans le monde ou au contraire de s’en couper. A travers Alice et Mattia, on nous présente en faite deux manières très différentes de faire face à un passé envahissant, à un acte isolé dont les conséquences influent sur l’avenir entier de ceux qui l’ont provoqué. Leur solitude extrême est touchante et leurs différentes rencontres sont toutes teintées de maladresses, d’occasions ratées et d’une pointe de déception.

 

J’ai trouvé l’écriture magnifique, poignante dans sa froideur et très émouvante malgré la distance que le narrateur met entre lui et les  personnages. J’avoue être assez exigeante en ce qui concerne le style lorsque je lis du contemporain, mais j’ai été comblée par cette lecture, les descriptions sont d’une telle poésie, d’une telle justesse que ça en est troublant !

 

En bref, un énorme coup de cœur pour ce roman aussi magnifique que touchant. A lire de toute urgence et à savourer sans modération !


Pour le plaisir :

"Les années du lycée avaient constitué une blessure ouverte, que Mattia et Alice avaient jugée trop profonde pour qu'elle cicatrise. Ils les avaient traversées en apnée ; lui, refusant le monde ; elle, se sentant refusée par le monde, et ils s'étaient aperçus que cela ne faisait pas beaucoup de différence. Ils s'étaient construit une amitié bancale et asymétrique, composée de longues absences et de grands silences, un espace vide et propre où ils avaient tout loisir de reprendre haleine quand les murs du lycée se rétrécissaient au point de les étouffer.
"

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3080251.htmlSat, 22 Jan 2011 13:54:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/la-solitude-des-nombres-premiers-paolo-giordano-3080251.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/la-dame-des-macennen-armand-cabasson-3079856.htmlLa Dame des MacEnnen - Armand CabassonLa Dame des MacEnnen

Armand Cabasson 

 

Première publication en 2008

136 pages 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv73907269.jpg 



 

 

Quatrième de couverture :

 

1461. La Guerre des Roses dévaste l'Angleterre et menace l'Ecosse. Ingram, le nouveau seigneur du clan MacEnnen, rencontre Enneline, archange devenue fée sur Terre. Leurs destins basculent, et l'ordre établi, qui devait guider les générations à venir, s'en trouve bouleversé. Batailles spectaculaires, complots, secousses de l'Histoire, le monde va tournoyer autour de ce couple interdit. Préparez-vous à une immersion vertigineuse dans l'Ecosse médiévale, jusqu'à ouïr le chant des cornemuses et le fracas des épées.

 

 

 

 

J’ai avant tout été attirée par la magnifique couverture de cet ouvrage, puis par le résumé qui nous est proposé. L’ayant reçu pour Noël, je n’ai pas pu résister et je l’ai lu entre deux révisions de partiels (les chapitres très courts s’y prêtaient d’ailleurs parfaitement).

 

Divers thèmes sont abordés ici et s’entremêlent pour former l’intrigue de ce titre. On trouve tout d’abord une « réécriture » de la lutte entre le Bien et le Mal, et donc entre Dieu et Satan. La vision donnée par l’auteur, à savoir que Satan est un ange puni de s’être révolté contre un Dieu qui priverait ses anges et les hommes de libertés, m’a séduite par son originalité. L’auteur tient visiblement à ce que le lecteur prenne le parti de Satan et en vienne à en vouloir à Dieu pour son autoritarisme, ce qui se produit immanquablement.

 

Nous trouvons ensuite l’événement de la Guerre des Roses qui m’a beaucoup intéressé. On voit clairement que l’auteur sait de quoi il parle et l’annexe présente à la fin du roman qui récapitule les différentes étapes a été la bienvenue ! A trop parler de batailles, de position des armées et des différents commandants, on s’y perd en effet très facilement ! Les termes sont à mon sens un peu trop techniques et j’ai eu beaucoup de mal à suivre certains passages dans lesquels il était question de tactique d’attaque… J’en suis même venue à me demander si je n’aurais pas dû dessiner un schéma de la bataille !

 

Enfin, l’intrigue repose sur l’histoire d’amour entre Enneline et Ingram, histoire d’amour qui s’est cependant construite un peu vite à mon goût. Et c’est en effet ce qui m’a gênée pendant cette lecture. Parce que 136 pages c’est peu, très peu pour raconter la chute d’un ange, l’évolution du monde, la formation d’un amour et une guerre. Nombre d’évènements sont ainsi simplement effleurés alors qu’on souhaiterait les voir développés, comme c’est le cas pour le caractère des personnages qui demeure trop souvent superficiel. De ce fait, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, ni à ressentir une véritable empathie… je suis même restée assez indifférente à leurs souffrances !

 

Malgré tout, ce titre est tout de même plutôt original dans le lien qu’il fait entre les anges et les évènements guerriers du monde des hommes. L’écriture est simple, plutôt agréable à parcourir, avec une certaine poésie dans les descriptions.

 

En bref, une découverte originale qui marie fantastique et histoire, mais qui – en raison de sa brièveté – laisse de côté un certain nombre d’évènements simplement effleurés. Les personnages ne m’ont pas plus convaincus que ça, c’est dommage !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3079856.htmlThu, 20 Jan 2011 19:08:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/la-dame-des-macennen-armand-cabasson-3079856.html
http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/alpha-omega-tome-1-le-cri-du-loup-patricia-briggs-3076507.htmlAlpha & Omega, Tome 1 : Le Cri du Loup, Patricia BriggsAlpha & Omega,

Tome 1 : Le Cri du Loup,

Patricia Briggs 

 

Première publication en 2008
363 pages

 

 http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/images/couv25170144.jpg 

 D'autres titres :

Mercy Thompson, Tome 1 : L'Appel de la Lune
Mercy Thompson, Tome 2 : Les Liens du Sang
Mercy Thompson, Tome 3 : Le Baiser du Fer
Mercy Thompson, Tome 4 : La Croix d'ossements

 

Quatrième de couverture :

 

Anna a toujours ignoré l’existence des loups-garous, jusqu’à la nuit où elle a survécu à une violente agression… et en est devenue un elle aussi. Dans sa meute, elle a appris à faire profil bas et à se méfier des mâles dominants jusqu’à ce que Charles Cornick, Alpha, et fils du chef des loups-garous d’Amérique du Nord entre dans sa vie.

Il affirme qu’Anna est non seulement sa compagne, mais qu’elle est aussi une Omega d’une puissance rare… ce qui se révèlera très utile pour traquer un loup-garou doté d’une magie si sombre qu’il pourrait menacer l’ensemble de la meute.

 

 

          Ayant beaucoup aimé Mercy Thompson, de la même auteur, je me suis jetée sur le premier tome de cette nouvelle série. Ici, plus de vampires ni de faes, mais des loups-garous ainsi que des sorciers. Inutile de le cacher plus longtemps, j’ai adoré !

 

          Nous retrouvons certains personnages déjà croisés dans Mercy Thompson (Bran, Samuel, Charles) et nous faisons la connaissance de nombreux autres. Cette série semble être l’occasion d’en apprendre plus sur les loups-garous, leurs coutumes, leur mode de vie, leurs habitudes ainsi que les légendes qui les accompagnent.

 

          La hiérarchie de la meute est expliquée en détail ainsi que le rôle de chaque « classe », à savoir les soumis, les alphas et à présent les omégas. J’ai beaucoup aimé cette ambiance de meute, cette loyauté aveugle dont font preuve les loups-garous ainsi que cet instinct de protection à l’égard des plus faibles de leur meute. Vraiment, j’aime les loups-garous de Patricia Briggs !

 

          J’ai beaucoup aimé Anna, que je trouve très attachante. Il n’est jamais dit dans ce tome ce qu’elle a vécu dans sa précédente meute, mais on le devine aisément. C’est sa fragilité et pourtant cette force qu’elle semble ignorer qui la rendent aussi émouvante à mes yeux. J’ai adoré suivre son cheminement dans sa nouvelle meute, réapprendre la confiance aux côtés de Charles et découvrir qui elle est réellement et quelle aide elle peut apporter aux autres. J’ai trouvé le couple qu’elle forme avec Charles très mignon !

 

          L’intrigue est relativement simple, quoique très bien ficelée ! De nombreux éléments sont rajoutés au fur et à mesure et s’enchaînent parfaitement aux autres. Une nouvelle fois on ne s’ennuie pas une seule seconde et l’action nous tient en haleine jusqu’au bout ! Les pages se tournent ainsi très vite, d’autant plus que le style nous y aide ! Il est en effet toujours aussi fluide et agréable à lire. J’ai remarqué très peu de coquilles ce que j’ai beaucoup apprécié.

 

          En bref, un très bon premier tome qui annonce une série à suivre impérativement. Vraiment, Patricia Briggs est une auteur que j’apprécie énormément !

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http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/commentaires-3076507.htmlSun, 09 Jan 2011 15:03:00 +0100http://cristaux-de-verre.cowblog.fr/alpha-omega-tome-1-le-cri-du-loup-patricia-briggs-3076507.html